Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mes trails et courses à pieds

16 janvier 2024

Trail des Coursières 2024 - 32 km 1150 mD+ (en 3h49).

J’ai compté le nombre de participation à cette course et c’est ma 6eme participations. Je ne me rappel pas de toutes les éditions malgré les quelques récits rédigés, mais pour moi c’est sans doute la meilleure édition à laquelle j’ai participé. Et évidement, le manteau neigeux y est pour beaucoup puisque la plupart du parcourt est recouvert de neige mis à part quelques portions de route. Il faudra faire attention à ne pas glisser car il y a souvent des plaques de verglas apparente ou caché sous la neige. A Saint Martin en Haut, on passe au-dessus des nuages et les paysages sont dégagés ce qui va nous offrir de magnifiques panoramas tout au long de la course avec des points de vue sur le Pilat, la Vallée du Gier et bien évidement les Alpes avec parfois l’apparition du Mont Blanc.

Je fais le trajet avec Jérémy et cela me rappelle l’époque où on allait souvent courir les mêmes trails et c’est super sympa que ce bon moment passé ensemble. Sur place je retrouve un coureur, ancien coéquipier de Basket, Yann avec qui je discute quelques minutes puis un second, Damien avec qui je vais faire la première partie de course. On discute un peu et on va se placer dans le sas de départ sans s’échauffer. 😊

On part en trottinant tranquillou dans la rue principale où il y a encore des plaques de neiges verglacées, pas la peine de prendre de risque ici. Avec Damien, on papote et tout doucement on double énormément. C’est plutôt en profil descendant au début alors c’est idéal pour se (ré)chauffer. La première côte se trouve au 4eme km et, encore tous frais, on continue de dépasser pas mal de monde. Les appuis sont difficiles avec la neige et souvent on dérape lorsqu’elle est trop tassée.

COU1

COU2

COU3

COU4

Ensuite cela redescend jusqu’au début du 7eme km. Toujours en pleine discussion les kilomètres défilent sans s’en rendre compte. Désormais on attaque la première grosse montée du jour (3km pour 300m D+ environ). Je double énormément de monde ici. A la moitié de la côte je m’aperçois que Damien n’est plus derrière moi. Tout en haut il y a en bon bouchon avant d’atteindre le sommet et la chapelle St Pierre Larajasse et j’en profite pour enlever ma veste coupe-vent, car il n’y a pas de vent aujourd’hui et j’ai pris un coup de chaud dans cette longue montée. La météo s’éclairci un peu, le paysage tout blanc ici est magnifique.  On peut même, de temps en temps, courir un peu dans la poudreuse, et c’est top !

COU5

COU6

COU7

Après une descente d’a peu prés 2 km je relance ici sur le plat, j’arrive à courir à 12km/h ce qui pour moi est rapide et je double encore pas mal de monde. (14e km) Encore 5 km avant le ravito de St Catherine, cela me parait encore loin. Une petite lassitude s’installe, c’est certainement le manque d’entrainement avec des sorties longues. Il y a encore quelques bosses jusqu’au ravito et surtout la dernière descente dont je me rappel bien car il y a deux ans c’était un chemin de boue, aujourd’hui c’est uniquement de la neige, il y a même des congères !

Enfin le ravito (2h08 de course), il était temps car j’ai le lacet de ma chaussure gauche qui s’est défait. Je prends le temps de sortir mon gobelet et de boire deux verres d’eau gazeuse et un de coca. Je repars tranquillement en mangeant un bout de chocolat. 😊 (A peu près 2 min d’arrêt ici)

COU8

COU9

COU10

Cette petite pause m’a fait du bien et j’arrive bien à relancer ici malgré la légère montée. Sur cette partie du parcours on a une vue magnifique sur les Alpes et j’en profite parfois pour prendre quelques photos, du coup je fais le yoyo avec quelques concurrents. C’est un profil plutôt plat pendant 3km et j’avance pas trop mal à environ 10 km/h, je commence à gérer car je sens un peu l’apparition de crampe dans les mollets et j’ai mon genou gauche qui me fait mal.

COU11

COU12

Au 24e km se présente une nouvelle belle grimpette (150 D+ en moins d’un kilomètre) ici, je rattrape Mickael membre de la Team Pontétrail. Je double un peu dans cette montée, mon genou me laisse tranquille lorsque ça grimpe alors j’en profite. J’avoue que j’ai un peu forcé et j’arrive un peu cramé en haut de la côte. Encore 3 km avant la montée au signal et désormais je décide de ralentir et de garder des forces pour cette dernière ascension. Avant cela il y a encore une petite grimpette dans Saint André la Côte qui porte bien son nom. Et puis voilà la montée vers le Signal. Finalement elle n’est pas si compliquée que cela, juste rendue un peu glissante par la neige mais sinon il y a un peu de bouchon alors on ne monte pas vite et cela permet de récupérer un peu.  En haut, une corde d’escalade nous permet de gravir les 20 derniers mètres car c’est très glissant et dangereux car c’est très escarpé.

La relance est difficile pourtant le chemin est plat. Il reste 4 kilomètres et j’ai du mal à me remettre à courir. Je m’accroche à un groupe de coureur et un peu plus loin, au profit d’un faux plat montant, je les dépasse en courant. Ils s’étaient tous mis à marcher à cet endroit. (30e km) Puis cela descend encore. Une dernière petite montée dans laquelle se trouve un coureur blessé. Heureusement au carrefour suivant se trouve des médecins a qui je signale le coureur. C’est presque la fin et je me tire la bourre avec un coureur, malheureusement pour lui, je reconnais maintenant la fin du parcours et j’accélère sachant la distance qu’il me reste à faire. Je termine à fond le dernier kilomètre et je double encore deux ou trois coureurs.

Je termine en 3h49, 7 minutes de plus qu’il y a 2 ans mais en 2022 il n’y avait pas de neige !!

Publicité
Publicité
20 août 2022

Trail de Méribel - 25 km 1900 m D+

IMG_20220814_083322

IMG_20220814_085605

Je me présente sur la ligne de départ motivé malgré une mauvaise nuit de sommeil. La météo n’est pas au top, plafond nuageux, il fait 15°C et il devrait se mettre à pleuvoir à 9h au moment du départ. Au coup de feu, pas de pluie et c’est tant mieux. Premier qualificatif sur la course qui me vient après coup c’est que sur du plat tu ne courras pas !! Dès le départ c’est un faux plat montant, puis c’est un plat montant, puis ça monte, ça monte en lacet, ça monte droit dans la pente… Bref ça grimpe ! Après 400 ou 500 m on attaque déjà les premiers lacets. J’ai décidé de partir cool et je me retrouve un peu coincé dans le dernier quart de la course mais ce n’est pas grave. Dès que je peux je double doucement. Après 1.2 km on arrive devant une première remontée mécanique et là c’est droit dans la pente. On emprunte de nombreuse piste de ski au début de la course. Et il y a peu d’endroit où l’on peut courir.

IMG_20220814_090826

IMG_20220814_091054

Et puis après une demi-heure de course, la pluie arrive. Mais pour l’instant ça va car ce ne sont que de petites gouttes qui rafraîchissent plutôt l’ambiance et c’est pas plus mal, car on chauffe beaucoup en montée !

IMG_20220814_092841

IMG_20220814_094742

On commence à être bien haut et le vent se lève un peu, plusieurs fois j’hésite à enfiler mon coupe-vent car je commence à avoir frais, mais j’attends un peu. Au 4 eme km (50 min de course) un coup de froid m’envahit et je décide à ce moment-là de l’enfiler. Nous sommes sur des crêtes et avec les rafales de vent, pas très forte certes, je commence à ressentir le froid.

IMG_20220814_095301

IMG_20220814_095639

Je continue de doubler tranquillement et parfois derrière certain coureur j’en profite pour baisser un peu de rythme et récupérer un peu. Aussi je prends le temps de prendre quelques photos. Malgré le mauvais temps on aperçoit malgré tout quelques massifs que je ne saurais nommer. Souvent je demande de me laisser le passage et très gentiment les personnes me laissent passer. Ici le parcours est assez ludique car on slalom entre des petits massifs rocheux, parfois on les « escalade », c’est une course de montagne aprés tout.

IMG_20220814_103001

IMG_20220814_101524

6eme km on passe de nouveau devant un téléski, on attaque une belle montée dans un chemin assez large. Puis je risque presque de perdre le balisage car je suis en train de faire une photo. En effet le parcours sort directement sur la droite en pleine nature, on distingue à peine une trace… Sur ce passage de la course il est impossible de courir. Le sol est en devers et rendu trop glissant par les herbes mouillées. Heureusement que j’ai mes bâtons qui me permettent de m’équilibrer à chaque pas. (7eme km)

IMG_20220814_103558

IMG_20220814_103634

On est Désormais en haut de la station des Ménuires. On passe de nouveau à côté d’un télésiège puis c’est une bonne descente un peu technique comme je les aimes. Presque 1 kilomètres de descente et cela fait une nouvelle fois du bien de pouvoir dérouler un peu.

Je suis bien et j’en profite pour accélérer un peu et j’avoue que ça fait du bien de courir un peu vite pour délier les jambes. Cela remonte un peu, puis on aborde une descente plus dangereuse. C’est un single ou plutôt une trace qui longe le relief, tout en descente. Il est rendu glissant par la pluie mais aussi les végétaux et les nombreux rocher recouvert de boue par les participants passés précédemment. Plusieurs fois je ripe un peu. De nombreux coureurs chute sur les fesses devant moi. Sur la fin on rejoint un « vrai » single qui nous mène au premier ravitaillement après avoir traversé une rivière. Je suis juste derrière un coureur habillé en rouge.

IMG_20220814_104415

IMG_20220814_104418

Au ravito cela ne se passe pas bien pour moi. Je voulais recharger en poudre ma poche à eau et avec mes mains glissantes j’ai du mal à l’ouvrir. Je perds du temps pour la recharger. Enfin au moment de repartir la pluie redouble et ayant oublié de récupérer ma casquette (pour me protéger le visage) dans le sac, je suis obligé une nouvelle fois de l’enlever. Enfin je repars après avoir avalé 2 ou trois TUC. je passe ici presque 6 minutes. Au moins une vingtaine de coureur me sont repassé devant mais je me dis que j’ai bien récupéré et que je vais pouvoir repartir bien fort….

Or, ce n’est pas le cas. On repart directement sur une belle montée et j’ai, à ce moment-là, un coup de mou qui va durer un bon quart d’heure et je suis obligé de baisser de rythme le temps que la Sporténine fasse effet. Je pense que le stress du ravito plus le manque de sommeil font leur effet à ce moment-là. (11eme km et 2h de course).

IMG_20220814_111101

IMG_20220814_111834

Ça monte très régulièrement jusqu’au 12 -ème kilomètre et le passage auprès du lac de Chamble. Ensuite il y a presque 1 km de descente très raide et pour économiser les muscles des cuisses j’effectue une descente en lacet car la piste est très large. Puis à nouveau c’est reparti directement droit dans la pente.

On arrive désormais dans une partie rocailleuse. Cela ressemble au Chirat qu’il y a dans le Massif du Pilat. On va parcourir cette zone pendant presque 1 km. Je me retrouve derrière 2 coureurs et celui de devant marche sur des œufs. Cela ne va pas vite… Je n’ose pas demander la place pour doubler car il est difficile de se ranger. A un moment donné la trace descend légèrement en devers et c’est à ce moment-là que je décide de doubler. Je prends des risques en m’écartant de la trace par le dessus. Je saute de roche en roche, j’arrive à les dépasser et je rejoins la trace en sautant sur une partie plate du chemin. Et c’est reparti. Il est difficile de courir ici mais je peux adopter une marche très rapide, aidé parfois de mes bâtons j’avance bien. Après cette partie ultra technique, le sentier devient plus roulant (courable si je peux dire comme ça) 15 eme kilomètre. (2h45)

IMG_20220814_113527

IMG_20220814_114327

Jusqu’au kilomètre 17 on emprunte un sentier avec de nombreuse relance, un peu casse patte. A ce moment-là, j’aperçois une traileuse qui a une très bonne allure et que j’essaie de rattraper. Je mets plusieurs centaines de mètres avant d’être derrière elle. Son pied ripe une première fois sur le côté gauche du chemin qui est en devers, et elle met le genou à terre, elle se relève aussitôt. Le chemin est piégeux par endroit car, avec la pluie, les amas de roches qui bordent parfois le chemin sont très glissants et parfois fuyants. Quelques mètres plus loin elle chute lourdement sur le ventre, sa chute est impressionnante mais elle se relève sans bobos. OUF ! Elle me laisse passer à ce moment-là.

IMG_20220814_115801

IMG_20220814_115759

Je continu ma remonté et désormais on aborde une longue décente bien technique et très pentu par endroit. Environ un kilomètre de descente dans laquelle je récupère enfin le coureur habillé en rouge que j’avais laissé devant moi au ravito. Je me dis que j’ai repris ma place 😊 et qu’il m’a fallu plus d’une heure pour le rattraper…. Sur le replat, c’est une piste de 4X4 et au bout d’un kilomètre le second ravito. Je fais un arrêt très bref cette fois car je sais qu’il me reste assez d’eau pour terminer. Il reste 5 km. (3h34 de course). On traverse la rivière ou le torrent sur un pont mobile. Le Doron des Allues, ici.

IMG_20220814_122347

IMG_20220814_122341

Le chemin remonte en plusieurs fois puis c’est une succession de montée et descente a travers bois et je trouve que c’est une super idée des organisateurs que de nous faire passer ici plutôt que d’être resté sur le chemin de 4X4.

Je croise un coureur avec des crampes et qui ne connait pas la Sporténine. Comment est-ce possible ! Je lui en donne une et reprend mon chemin. Sur une ligne droite je me retourne et j’aperçois en contre bas 2 coureurs qui reviennent sur moi. Je pense qu’ils ne vont pas tarder à me dépasser car ils semblent être plus rapide. Mais à ma surprise, un seul me double durant ce passage, il me distance même à un moment où je me permets un dernier moment de récupération avant le final.

22MRBT_1842

IMG_20220814_125620

Il reste moins de 3 kilomètres et je me dis que je peux certainement l’accrocher. Alors je ne lâche rien. C’est le dernier kilomètre de descente avant le dernier coup de cul pour atteindre l’arrivée alors je décide de me mettre un peu dans le rouge. On verra bien si cela tient. Et tout doucement je reviens sur le coureur devant moi jusqu’à la remontée finale je suis juste derrière lui. Nous sommes dans la station de Méribel et désormais il reste 600m mais 100 mètres de dénivelés !!

Le coureur aborde la montée en courant je ne le suis pas et je me mets en marche rapide. J’appui fort sur les bâtons et je garde un rythme soutenu et j’arrive à le doubler avant la mi-pente, il c’était mis à marcher lui aussi. 200 m avant l’arrivée, la pente s’accentue encore plus et je suis à bout de souffle, enfin les derniers mètres s’aplatissent, je relance et franchis enfin la ligne d’arrivée sous le portique gonflable qui est dégonflé. Il est tenu par les bénévoles puisque qu’il n’y a plus d’électricité. Je termine en 4h10 en 90 eme position et après analyse je suis très satisfait de ma course qui s’est bien passée. C’est un trail très technique et il vaut le détour rien que pour les magnifiques points de vue sur la montagne.

22MRBT_2090

16 juin 2022

ULTRA TRAIL DU PILAT 2022

Je me présente sur la ligne de départ à Condrieu le 5 juin avec la meilleure motivation possible malgré mon lumbago (accident con arrivé jeudi après-midi au boulot, et réparer en urgence chez l’ostéo le vendredi matin). J’ai très mal dormi les 2 nuits précédentes et c’est pas bon du tout mais on verra… De nombreux ami(e)s traileurs sont présent(e)s et cette émulation positives est très agréable pour le morale de début de course. Le briefing se passe bien. Le directeur de course nous parle du balisage et 4500 petit drapeaux et balise mises en place tout le long du parcours et c’est assez impressionnant, il doit falloir une sacrée organisation pour planter et attacher tous ces petits drapeaux...

IMG_20220604_044424

IMG_20220604_045926

Et à 5h00, c’est partit, il fait déjà 20 °C et on va crever de chaud aujourd’hui, c’est sûr !

Je pars avec Sébastien et Jérémy et je fais la première montée avec eux. Je m’attendais à un bouchon de coureur lors de cette première montée mais en fait pas du tout. Les 170 coureurs files vers le Pilat. Les 6 premiers kilomètres se fonts en partie sur des routes mais je ne trouve pas cela très gênant, cela permet de partir tranquillement.

IMG_20220604_052556

IMG_20220604_055239

Au 7 eme km on bifurque enfin sur une pente abrupte, c’est la montée au Mont Monnet. Quelques passages un peu techniques sur la descente sur le col de Grenouze et à ce moment-là je rattrape Jérémy et je reste avec lui jusqu’au premier ravito. Tous se passe bien. 2h00 de course.

IMG_20220604_060209

IMG_20220604_060239

IMG_20220604_062407

IMG_20220604_062614

IMG_20220604_062617

C’est reparti en direction du second ravito à la source de la Chandelette 12 km plus loin. Ce passage se passe bien pour moi ici et je fais encore une partie de chemin avec Jérémy qui me distance dans les montées et que je rattrape dans les descentes. A la Croix de Montvieux on tombe sur Eymeric et Fred qui font une pause, on échange quelques mots et on repart. Le parcours est agréable ici, il y a encore pas mal de foret et l’air est encore assez frais à l’ombre.

IMG_20220604_073402

IMG_20220604_075327

IMG_20220604_075329

IMG_20220604_083029

Malgré tout, lors du second ravito je plonge la tête sous l’eau de la fontaine afin de bien me rafraichir et cela fait un bien fou. Jérem en fait de même. Sébastien arrive aussi à ce moment là et tous va bien pour lui. 3h55 de courses (24km – 1400 mD+)

Chacun repart de son côté et je connais désormais les prochains kilomètres qui sont le parcours du Trail de Pélussin (La Galoche) que j’ai fait en Mars. C’est une très belle portion et c’est un avantage certain à ce moment-là pour se libérer de l’attention que je porte sur le balisage.

IMG_20220604_083459

IMG_20220604_083508

IMG_20220604_083512

Je passe à la Chapelle Ste Marie-Madeleine (27eme km) et plusieurs coureurs sont avec moi à ce moment-là. C’est un faux plat descendant sur une large piste forestière ombragée. Tous va très bien à ce moment de la course pour moi je me permet même de forcer un peu sur les bâtons pour passer les minis bosses de cette portion. Puis on arrive sur un Chirat que l’on va traverser une première fois dans sa largeur et le gravir en diagonale, c’est la première grillade de la journée !! Je crève de chaleur en traversant se coté du Pilat exposé en plein soleil a cette heure matinal. Heureusement juste au-dessus un bout de foret fait à nouveau retomber la température. Puis c’est une succession de larges pistes et de traversées de la foret pour remonter sur les Trois dents entre ombre et soleil.

IMG_20220604_093049

IMG_20220604_093059

IMG_20220604_093336

IMG_20220604_093339

Le sentier qui mène aux 3 dents est superbe en sous-bois avec des arbres remarquables avant de déboucher dans les genets. On a une superbe vue plongeante sur le massif baigné de soleil. Je suis seul à ce moment-là depuis plusieurs minutes et deux bénévoles me propose de me prendre en photos ! Trop sympa les bénévoles ! Je vois au loin des concurrents escalader les trois dents, ils sont dèjà bien loin . Mais ce moment de solitude est bon pour moi car je ne me fais pas aspirer par un faux rythme. Sur les trois dents je prends un peu mon temps puis je me lance dans la descente qui mène à Véranne.

IMG_20220604_095158

IMG_20220604_095401

IMG_20220604_100416

IMG_20220604_100513

Je fais ma première erreur de parcours à ce moment là. Je prends trop à droite pensant suivre le bon balisage cela me fait couper droit sous une foret de sapin, il fait sombre et je ne distingue pas bien la couleur du balisage que je suis… Je rejoint rapidement une piste forestière et la plus de fanions. Je remonte dans les bois pour vérifier qu’il n’y avait pas d’autre bifurcation… Rien… je redescends sur la piste et finalement en face un peu sur la droite d’autre fanion je continue dans cette foret très dense, puis j’aperçois des coureurs qui arrivent par la gauche… Aie je me suis carrément gourer de balisage et j’ai du couper une partie du parcours… Tant pis, je décide de continuer. Plus loin dans la descente je rattrape Jérémy, et nous allons jusqu’à Véranne ensemble. (5h50 – 36 km et 1900mD+)

Au ravitaillement de Véranne, il y a ma famille et c’est trop bien de les voir. Ça boost le mental. Un petit quart d’heure d’arrêt et c’est reparti.

Il fait désormais très chaud au soleil et ce départ de Véranne se fait sur une route bien exposée sur plus d’un kilomètre. Puis on alterne des chemins en sous bois et cela va mieux.

Je reconnais ce chemin emprunter habituellement par les courses du Pilatrail et au kilomètre 40, il faut bifurquer sur la gauche alors que normalement les tracés des autres courses vont tout droit ce qui me fait hésiter à ce moment-là mais j’aperçois le balisage alors je me lance dans cette petite descente. Un autre coureur hésite avec moi… Un troisième nous appel en disant que l’on s’est trompé, mais j’aperçois au loin une autre balise et je leur crie que c’est bien par ici…

IMG_20220604_115139

IMG_20220604_115300

IMG_20220604_120442

IMG_20220604_120518

C’est une trace que je ne connais pas ,elle est superbe, très sauvage et elle nous mène en dessous de la Chapelle Saint Sabin. Ici je prends quelques photos et je discute avec un coureur qui récupère aussi. Il n’a pas de bâtons et il s’entraîne pour la Diagonale des Fous, respect !

 

IMG_20220604_121113

IMG_20220604_121448

IMG_20220604_123255

Une petite descente dans les cailloux , puis c’est la montée en direction du col du Grateau. En montant, j'engage la conversation avec un membre du site KIKOUROU et je lui offre une Sportenine car il souffre de crampe puis je continue jusqu'au col. Surprise, Morgane et Nicolas sont là , c'est top de les voir, je n’échange pas longtemps avec eux car normalement ma famille est présente ici ... Malheureusement ce n'est pas le cas, ils sont finalement juste au dessus au col de l'Oeillon, c'est super de les croiser une seconde fois. Mon plus jeune fils m'offre quelques gorgée de sa gourde que j'accepte avec plaisir. C'est la montée finale à l'antenne et c'est a ce moment là que je vais commencer à décliner, je prend un gros coup de chaud. (45 eme km et 8h00 de course). En fait je commence à avoir sommeil et à partir de l'antenne, j’enchaîne les montée et les descente à moitié endormit. Je me réveille un peu après le crêt de la Chévre jusqu'au crêt de la Perdrix (sommet) où je prend quelques photos puis c'est la descente jusqu'au ravito de la Jasserie. (km 51 – 2970 m D+ et 9h00 de course)

IMG_20220604_132233

IMG_20220604_140522

IMG_20220604_140537

IMG_20220604_140539

Mes proches sont là. Je m'allonge un moment pour reprendre mes esprits. C'est très difficile je commence a ressentir des douleurs dans le dos et j'ai du mal a reprendre mon souffle. Denis, un ami, m'aide à remplir mes flasques et ma poche à eau et aussi m’amène de quoi manger. Merci à lui. Encore un moment et je repart. (20 min d’arrêt ici) Je n'oublie pas de plonger la tête sous la fontaine de la Jasserie pour me rafraîchir bien sur !

Je marche sur la plat je veux encore récupérer un peu car c'est pas encore ça. Il y a un chemin qui descend sur la gauche et il me semblait que l'on devait le prendre, mais pas de balise alors je continu un peu mais plus rien. Un coureur arrive et je luis fait part de mon constat il me dit qu'il en a marre et qu'il vient de faire deux fois la montée de l'Oeillon... Bref on rebrousse chemin et effectivement on s'engage sur le chemin et plus bas on aperçoit une balise. Plus bas on croise un bénévole qui nous dit que quelqu'un est en train de tout débaliser. Puis on se lance dans la longue descente très technique. Je me retrouve seul aprés quelques mètre car se coureur va plus vite que moi. Je suis obliger d'y aller molo si je veux durer, la descente est rtés technique par endroit et trés raide. Arrivé à la scie du Bost, on remonte légèrement sur une route pour on tourne sur la gauche et on emprunte une route bétonné. Là sur la gauche il y a une passage mais une corde et une rubalise de chantier barre le passage alors je continue tout droit sur la route qui devient un chemin . Au loin j’aperçois le coureurs de la Jasserie. Aprés un kilométre je vois 5 ou 6 coureurs revenir dans ma direction et là je me dit que c'est mal barré. En effet tout le monde est perdu et certain veulent repartir le long de ce chemin tandis que d'autre veulent appeler le PC course. Et effectivement il faut revenir au début du chemin au niveau de la route bétonné et prendre ce chemin barré par la rubalise et la corde. Et en regardant de plus prêt il y a bien les petits fanion de balisage. En fait ma concentration c’était porté sur cette corde et cette rubalise et je ne les avaient pas vu. Et c'est partie pour une bonne grimpette sur ce chemin bien raide mais trés agréable.

IMG_20220604_153051

IMG_20220604_153645

IMG_20220604_153718

Plus haut on débouche sur un large chemin. Au détour d'un virage il y a un ruisseau et plusieurs coureurs s’arrête pour se rafraîchir et j'en fait de même. La piste est en légère descente et ça fait du bien de dérouler un peu la foulée. Je me retrouve seul à ce moment là et je scrute chaque branche afin de retrouver du regard les fanions du balisage.

IMG_20220604_154045

Un peu plus loin il y a d’énorme tronc d'arbre poser le long du chemin et au bout des fanions qui indiquent une montée droit dans les bois. Je m'assoie un instant puis c'est partit en direction de la carcasse de l'avion (la fameuse). (11h20 decourse – 59eme km)

IMG_20220604_161546

IMG_20220604_162656

IMG_20220604_162659

Cette montée me semble interminable je peine beaucoup désormais à avancer et je suis essoufflé, j'ai comme un blocage au niveau du souffle... Je m’arrête souvent. Je croise quelques bénévoles qui me disent que la croix de Chaubouret n'est plus très loin, heureusement... Tous les coureurs avec qui je m'étais perdu me sont tous passés devant et désormais je grimpe seul jusqu'à la madone, j’ai du mal à relancer dans la descente jusqu’au ravitaillement. A la base de vie du Bessat, Morgane, Muriel et Pascal sont là, ainsi que ma famille.

Je m’écroule sur une chaise, je n’en peux plus… Je manque de lucidité c’est sûr. La chaleur m’a littéralement assommé. Morgane me propose d’aller voir le kiné, je lui lance un petit oui… MA priorité c’est d’aller aux toilettes pour libérer un peu ma digestion. Ce que je fais et tout de suite cela me fait du bien.Pendant le massage, le kiné ne me rassure pas du tout car il me dit que je n’ai plus de force dans les anches et que ce sera difficile de terminer la course, a moins que le mental prenne le dessus. Au final, je recommence un peu à m’alimenter et avec la motivation des uns et des autres je retrouve de l’entrain. Mes amis me disent que mon état de course était passé en mode abandon sur le Suivi LIVE, je suis très étonné !! Heureusement ils ont fait corriger cela et heureusement qu’ils sont là car je serais repartit pour rien ! Après 45 minutes d’arrêt, finalement je repars, pas en grande forme mais avec tous ça je pense que la forme va revenir. Alors je me contrains de courir en descente et je marche le reste du temps… Cependant il persiste un essoufflement que je ne m’explique pas. Quant à mon dos je ressent une gêne mais tant que le muscle est chaud, ça va.

Je repars donc tranquillement dans une condition moyenne, un coureur me double puis deux bonshommes qui discutent en trottinant me double à leur tour et je vais finir par les suivre involontairement. En effet, le profil est plutôt descendant jusqu’au Gouffre d’Enfer je les rattrape dans les descentes et il me distance lors des portions plates. Je trouve cela assez motivant pour ma part. Lors d’un chassé-croisé sur un long chemin , je leur lance qu’ils m’impressionne tous les deux à discuter et a avancé comme ça tous doucement à leur petit rythme qui paye pas de mine, cela les fait rigoler. Ils me demandent de me joindre à eux mais j’en suis incapable. Un peu plus loin on descent sur un premier barrage au niveau du Pas du Rio. (74 émé km – 14h10 de courses) Je ne les aperçois plus devant moi.

IMG_20220604_190954

IMG_20220604_191024

Je vois un coureur qui finit la traverser et j’aperçois le balisages alors je pense qu’ils se sont perdus. Je continue, une légère descente après ce barrage puis c’est un long chemin plat qui mené au second barrage. Je rattrape un conçurent et je luis demande quand est ce que le prochain ravito est annoncé, il me dis 77e km… Cela me choque un peu car j’ai déjà 75 km et que nous n’avons pas remonter les escaliers du barrage… Je crois que je commence à perdre ma lucidité et depuis mon départ de la base de vie du Bessat je n’ai manger qu’une demi-barre de céréale et quelques gâteaux salé d’apéritif, seul chose que j’arrive à avaler… Cela commence à être très difficile. Un long chemin plat permet d'accéder au barrage du gouffre d'enfer, d'ailleur la reserve d'eau est vide et cela offre un paysage assez inatendu dans le Pilat. Cela ressemble à une vallée de haute montagne.

IMG_20220604_192737

IMG_20220604_192739

IMG_20220604_193037

j’alterne la course et la marche, même dans la dernière petite descente avant le barrage. Je suis désormais dans la petite vallée qui mene au barrage. C’est très agréable ici car c’est une petite vallée encaissée, il n’y a personne, les bruits sont un peu étouffés et il y règne un calme et une fraîcheur qui fait du bien.

IMG_20220604_193940

IMG_20220604_194129

IMG_20220604_194410

Au 78 eme km (à ma montre ^^), c’est le moment de remonter les marches du barrage et là c’est un calvaire pour moi. J’escalade les marches irrégulières en tirant sur la rampe de la main droite et poussant sur les bâtons de la mains gauche. Je n’ai plus de souffle. Les deux coureurs qui s’étaient perdu me repasse devant, au milieu de la montée et ils ont l’air en pleine forme. Arrivé au « sommet » des escaliers, je fais quelques photos et je m’assieds sur un escalier en pierre le temps de prendre une Sporténine.

IMG_20220604_195209

IMG_20220604_195300

Je regarde mon chrono et les kilomètres parcourues, même s’il n’est pas très juste, il faut se rendre à l’évidence qu’a l’allure où j’avance, je n’arriverais pas à terminer cet Ultra-trail dans les temps et je sens que je n'aurais pas l'energie et le mental pour affronter la nuit qui arrive... Je vais abandonner c’est décidé, murement réfléchit. C’est une première pour moi. J’en informe ma femme. Je pense que ma blessure au dos à pencher à 50 % dans la balance, ainsi que la chaleur, la déshydratation. J’aurais tellement aimé découvrir cette partie du Pilat que je ne connais pas, mais tant pis se sera pour une autre fois.

Je vais mettre une heure pour faire les 4 kilomètres qui me séparent du barrage au ravitaillement de Planfoy. Je marche tout en dormant et comme j’ai peur de rater une bifurcation, je me force à rester réveiller, c’est dur. Je croise même des gens qui me proposent de me ramener en voiture vu mon état mais je refuse. Ce sera une petite victoire que de continuer jusqu’au prochain check point. Les deux derniers kilomètres sont interminables et en plus ça monte.

IMG_20220604_203825

IMG_20220604_203827

Enfin j’aperçois des têtes connues je sens que c'est la fin et c’est un soulagement. Mes amis et ma famille m’avaient bien rebooster au Bessat mais là, même avec leur encouragement ce n’est plus possible. Avant même d’apercevoir les gens de l’orga, je détache mon dossard pour le leur remettre. Ça y est c’est fait mon premier abandon.

Le principal pour moi c’est de ne rien regretter et c’est le cas. Il faudra retenté le coup l'an prochain !!

Le bilan de la course :

- Les 60 premiers kilomètres jusqu’a la base de vie du Bessat, sont costaud, le rapport kilomètres/dénivelé est important et il y a de nombreuses parties techniques.

- De très nombreux passages sont sauvages et le plaisir de les parcourir est vraiment présent.

- Le mélange des balisages avec les autres courses du Pilatrail a été compliqué à gérer pour moi, mais je comprends qu’on ne peut pas faire « deux tournées » de balisage d’un jour sur l’autre pour gérer tout ça.

- Sur les ravitaillements, les traditionnels quartiers d’orange, Tucs, eau et coca m’ont été utiles, peut être que des choses changeant un peu de l’ordinaire aurait été appréciés. Les cerises à Véranne étaient une bonne surprise ! Avec cette grosse chaleur, un point d’eau au col du gratteau organisé en urgence, aurait été apprécié, je pense, par de nombreux coureurs grillés comme moi, dans cette longue ascension jusqu’à l’antenne de l’Oeillon.

- Une très bonne ambiance au départ, et tous au long de la course, un bon partage avec les autres traileurs. Et des bénévoles au TOP.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 avril 2022

Challenge 16 + 56 km - Le grand tour du lac. (56 km)

La nuit fut assez courte et le réveil très frais, il ne fait pas plus de 4 °C. Me revoilà au départ du grand tour du lac annoncé la veille sur la pancarte du tracé du parcours à 57 km, sur le site à 56 km et des coureurs parlent de 55km... Enfin on est pas à 2 kilomètres prés aujourd'hui.

Sébastien m'a rejoint à Paladru et c'est ensemble que nous allons prendre le départ. Juste avant de partir le soleil pointe son nez et nous allons avoir un temps magnifique tout au long de la journée. 

IMG_20220417_072107

073159

A 7h30 c'est parti, les deux premiers kilomètres sont à plat et c'est bien pour s'échauffer. J'ai du mal à suivre le rythme de Sébastien. Nous discutons sur ce début de course et c'est très sympa mais je sent que cela ne va pas durer, le rythme est trop rapide à mon sens pour gérer bien comme il faut ma course. J'ai pour objectif de courir à 8km/h jusqu'au ravitaillement du 28e km, soit la mi-course.

Donc dés la première montée je dis à Sébastien de prendre son rythme car la course de la veille à laissée des traces et je dois gérer. Après quelques centaines de mètres, j’enlève mon coupe vent car j'ai chaud et pour la premières fois de ma longue vie de coureur, je me retrouve bon dernier! Pas de panique, pas un serre-file à l'horizon, mais bon l'espace de quelques minutes une sorte de vieux doute m'envahit. Arriverais-je à terminé dans les temps ??? 

075044

075040

 En fait cet arrêt forcé passé, je reprend mon rythme toujours avec mes amis les bâtons et je repasse devant le petit groupe de coureur non loin de moi. La première montée fait tout de même 2,5 km pour 180 m de D+. Ce début de parcours n'est vraiment pas monotone et je grappille quelques place grâce aux descentes et parfois, je me fait reprendre en montée, je préfère gérer les grimpettes aujourd'hui. 

081729

082804

Je fais, a ce moment de la course (10e km), connaissance avec deux potes lyonnais que je vais croiser tout au long de la course et c'est top car ce sont deux coureurs qui font leur premier 50 km et j’essaie de leur donner quelques conseils. J'adore échanger avec les autres pendant les courses. Ils me doublent en montée et je les double en descente. 

083914

 Après 1h30 de course j'arrive au premier ravitaillement au 13e km. (A peu près le timing que j'avais prévu dans ma tête). Je vois au loin Sébastien qui repart déjà. J'y reste environ 3 minutes.

Encore 15 km avant le prochain ravito. 

091152

091731

Au 15e km je dépasse la Goélette à l’arrêt. Nous sommes dans des bois c'est à plat et je n'arrive pas à distancer les coureurs qui la poussent et qui sont repartit sur un rythme d’enfer ! 

092436

092531

J’enchaîne les montées et les descentes avec une bonne aisance et pour l'instant je n'ai pas de coup de mou. J'engage la conversation avec un Parisien de 51 ans qui me raconte que sa montre Garmin lui estime son age à 41 ans et qu'il est bien content et qu'il veut faire tout un tas d'Ultra et qu'il lui faut ces points et tatati et tatata... Bref... Vous avez compris... Le genre de gars égocentrique avec qui il est impossible d'échanger. Heureusement un troisième larron vient engager la conversation avec nous et je me met en retrait.

Un kilomètre avant le ravito du 28e et cette partie est un peu longue car c'est plat et il faut relancer. Les jambes sont un peu lourdes, allez savoir pourquoi...

Enfin j'aperçois mon grand garçon qui m'accompagne jusqu'au ravito. Mentalement c'est comme une sorte de soulagement, ça me fait lâcher prise de ma course. Ma femmes et mes enfants sont là ainsi que mon père et Christine qui sont venue depuis Lyon pour passer la journée avec nous. Le méga coup de boost que d'avoir ces proches présents.

Ça m'a paru passer très vite mais je reste tout de même 10 minutes à Oyeu, ça m'a fait un bien fou, j'ai bien mangé et je repart plein d’énergie dans la longue montée suivante (2 km pour 200 m D+).

Au détour du premier virage j’aperçois au loin mes deux amis Lyonnais. A mi pente, le Parisien me double sans un seul regard. Toi, mon gars, je te reverrais plus tard. 

111447

112655

Je met tout de même 25 minutes pour gravir cette longue montée mais tout va bien. Ensuite on trottine dans des bois et tout à coup j’entends hurler quelqu'un au loin et la voie se rapproche, c'est en fait un bénévoles qui encourage les coureurs et qui les grondes presque d’ailleurs. Il est attablé et prend sont repas de midi, le bon délire !! Il m'a bien fait rigoler celui-là ! Je me retrouve un moment seul à slalomé dans les bois et je retrouve mes potes Lyonnais dont l'un d'eux coince dans les descente à cause d'un genou douloureux... aie ! Il me repasse devant la montée suivante, a chaque fois on échange quelques mots et c'est top ! 

114150

114151

Au 34 eme km on passe devant une grosse antenne relais où un bénévole scanne les dossards, il y a 5 ou 6 coureurs devant moi que je rattrape petit à petit, j'ai trouvé mon rythme pour aujourd'hui et ça marche bien.

 

115810

Au 35e km une surprise m'attends, au détour d'un virage, mes proches sont là, l'échange sera très bref car la course continue, mais je suis trop content et j’innove le moon-walk en montée pour profiter de leur regard encore un instant. 

130337

130356

Entre le 37e et le 40e kilomètre, c'est une longue descente où je me retrouve seul, je gère sans me mettre dans le rouge et arrivé en bas j’aperçois des coureurs dans la montée suivante.

Je les rattrapes peu à peu et nous arrivons au ravitaillement de Charavines au 40e km. Il y a une dizaine de coureurs ici. J'y reste 4 minutes, juste le temps d'enlever ma chaussure gauche dans laquelle il y a un gravillons qui me gène.

En montant à la tour de Clermont je sympathise avec un coureur qui porte une casquette Kikourou et il a aussi fait le 16km hier soir. Il prépare l'ultra 01. On court un bon moment ensemble puis on aborde la monté la plus raide du parcours au kilomètre 44 eme km. Elle est tellement raide que des cordes y ont été installée pour aider les coureurs !

131911

Arrivé en haut de cette grimpette,(80 m D+ sur 400 m environ) mes jambes sont comme des poteaux mais je récupère vite et avec les bâtons je pousse bien pour relancer et je laisse mon ami à la casquette Kikourou. C'est aussi à ce moment là que je double 3 coureurs dont mon ami le Parisien, je suis bien content de le revoir celui-là et je met une petite mine histoire de le distancer et de ne plus le revoir.

A mon grand étonnement j’aperçois au loin Sébastien que je ne pensais pas revoir. Je le rattrape et je sens qu'il est en difficulté, je lui propose une Sporténine mais il me répond qu'il vient d'en prendre une. On échange quelque mot, mais je décide de continuer sur mon rythme, je ne veux pas casser ma dynamique qui fonctionne bien pour moi jusqu’à présent. On est sur un long faux plat montant et j'alterne marche et course (45e km). A ce moment-là j’entends de la musique qui se rapproche de moi et c'est un coureur qui c'est mis en fond sonore de la disco, il me dit que c'est pour l'aider à avancer alors j’emboîte le pas et je le suis. On discute un instant. Au moment ou l'on aborde une longue décente (2 kilomètres) il me dit que l'un de ces deux genoux le fait souffrir, je comprend tous de suite qu'il va ralentir et je continue sur mon petit rythme qui me va bien.

On passe par la Croix des Cochettes où je suis passé la veille dans le sens de la montée. Ça fait bizarre de descendre désormais ce chemin et j'ai l'impression de m’éloigner de l'arrivée, ce qui est logique en fait.

Ensuite je bifurque sur la gauche, 200 métres de plat puis c'est la remontée sur 1,5 km et 180 m de D+. Petit coup au moral à ce moment là car il n'y a pas de répits, mais c'est le jeux. Heureusement cette montée est assez ludique et ombragé. De plus je rattrape un coureur un peu à la dérive, il s’arrête souvent. Ce qui me motive un peu pour grimper. 

140055

140126

140444

Au sommet je demande au bénévole placé là combien de kilomètre avant le dernier ravito. Il en reste 3. Heureusement ce n'est que de la descente et ça passe très vite.

A Bilieu, le comité d’accueil est là et ça fait du bien. Je suis agréablement surpris car il ne devait y avoir que de l'eau ici, et c'est un vrais ravito finalement. Je mange Tucs et orange ça fait trop du bien. Et encore des bénévoles sympas c'est le TOP !

Il reste désormais moins de 7 km et la relance après le ravito est difficile. Sur la fin du parcours on aperçoit, enfin le lac, on en fait le tour mais on ne le voit pas souvent. 

143432

143433

145300

Sur les 4 prochains kilomètres il reste 3 petites bosses à franchir et cela devient difficile car des douleurs se réveillent sous mes pieds. Je doubles encore une paire de coureurs à la dérive puis c'est le dernier kilomètre sur la route à plat. Je repli mes bâtons et je sais que mes enfants vont m'attendre pour franchir la ligne d'arrivée et franchement ça m'aide à oublier les douleurs provoqué par mes pas qui heurte le bitume. J'entre dans le camping, plus que 300m. J'effectue les 50 derniers mètres avec mes enfants et je suis heureux de terminer la course avec eux. C'est super de se retrouver en famille après cette belle journée !! Au final 7h40 de course.

Ce challenge 16 + 56 km m'aura donné une bonne leçon : la gestion de mon effort sans penser aux autres, sans avoir l'esprit de compétitions. Cela m'a permit d'être plus détendu et d'atteindre sans coup de mou et de gros pépins physique cet objectif d’enchaîner deux courses coup sur coup.

Petit conseil d'arrivée : le glacier qui est dans le village d'arrivée, les glaces sont faite maison et elles sont délicieuses !!!

20 avril 2022

Challenge 16 + 56 km - La semi-Nocturne du trail du lac de Paladru. (16 km)

Inscrit sur le challenge 16 + 56 km pour préparer l'ultratrail du PILAT, me voilà au départ de la Semi-Nocturne du trail du lac de Paladru.

Il y a une super ambiance avant le départ de la Semi-nocturne ce samedi soir à Charavines. L'échauffement proposé par l'organisation est une sorte de gymnastique rythmique auquel tous le monde prend part autour d'un kiosque et ça donne un peu le ton de la course. Nous sommes 300 au départ.

IMG_20220416_185652

 

Je me positionne dans le dernier quart de la troupe et c'est parti. Il fait un beau soleil à 19h30 et les conditions sont parfaites pour courir.

 

193052

 

193412

2 km de plat et déjà le premier mur, on va prendre 200 m de D+ sur un bon kilomètre. J'ai pris les bâtons, inhabituel me direz vous mais c'est en prévision de l'effort du lendemain... Je dépasse un paquet de coureurs.

194709

On grimpe dans une foret puis c'est un single dans une sorte de goulet où il est impossible de doubler même sur les côtés alors on fait l'élastique jusqu'en haut.

195358

Ensuite c'est directement une grosse descente assez technique dans une sorte de lit de rivière à moitié asséchée et pleine de gros cailloux, je double encore...

Puis on trottine un peu à travers des champs et sur de petites routes de campagne. Le parcours et magnifique avec ce soleil couchant.

200302

200717

On arrive au kilomètre 6. Après avoir gravit un petit raidillon, on arrive à la tour de Clermont puis cela redescend, c'est roulant...

IMG_20220416_201903

A partir du 7 eme kilomètre on entame une très longue montée, assez régulière. Le genre de pente où l'on se pose la question: Je cours? Je cours pas?. Alors j'alterne la course et la marche, toujours dans un but de me préserver pour le lendemain. J'avoue que les bâtons aident fortement sur ce type de terrain pour se préserver et optimiser les efforts.

203409

204003

Sur la fin de la montée j'allume la frontale, il commence à faire sombre. Lors de la descente vers Bilieu , on voit sur la droite, dans le fond du paysage, la pleine lune se lever sur les montagne que l'on distingue à peine et c'est magnifique. Je prend quelques photos mais elles sont un peu floues... Dommage …

204041

204316

Après Bilieu je me trompe d'aiguillage. (Le balisage du lendemain et déjà présent). Et j'embarque avec moi un autre concurrent, mais heureusement après 20 m seulement d'autres concurrents nous interpelle pour nous remettre sur le bon chemin. Ouf... Je crois qu'avec l'obscurité j'ai pas fait gaffe aux couleurs des panneaux pourtant bien présent. Encore un kilomètre de montée dans des bois, je suis seul à présent, il fait nuit.

Il reste 3,5 kilomètres et je les ferais seul. Peut être que je double encore deux ou trois concurrent dans la dernière descente, puis c'est le dernier kilomètre à plat le long de la route.

Les 300 derniers mètres sont sympas car le parcours passe dans le camping où se situe l'arrivée. (sur la plage du camping).

Je finis 137e, soit à la moitié du classement ce qui est extrêmement satisfaisant pour une course bien gérée!

En tous cas bravo aux organisateurs pour ce beau parcours.

 

Publicité
Publicité
3 octobre 2021

Trail du petit Saint Bernard - 40 km - 2300 mD+

Le fameux gateau-sport… J’en avais jamais mangé avant une course mais comme deux pros m’accompagnent aujourd’hui, je n’ai pas le choix, le petit dej’ est imposé ! (s’est pas très goutû à mon goût !)

IMG_8848_1

QZQA5465

Avec Guillaume et guillaume, on arrive assez tôt sur le site de départ (7h20) et on a bien le temps de se cailler, car il fait 6°C et il y a un sacré vent, des rafales à 50 km/h sont annoncées. On se tient à l’abri le long de l’Hospice du petit saint Bernard jusqu’à l’ouverture du sas de départ.

20211003_075301A

20211003_075311A

20211003_080009A

On est très serré dans le sas de départ et cela nous tiens chaud, et à 8 heures pétante c’est partit pour 40 km et 2300 m de dénivelé positif.

20211003_080122A

20211003_081201A

20211003_082537A

Une longue file de coureur est devant nous mais aussi derrière nous. Un long faux plat montant pour s’échauffer pour commencer sur quelques centaines de mètre puis c’est la longue descente d’environ 8 km. Je me suis habillé chaudement, lors de la descente nous sommes à l’abri du vent et la température remonte. J’enlève vite le bonnet et le tour de coup. Puis lors d’une petite remontée la veste coupe-vent. Comme beaucoup de concurrent, nous sommes frais et on envoi quand même pas mal lors de cette descente, ça fait plaisir de courir tous simplement. On traverse une rivière puis on se tape un petit raidard qui fait vite chuter la moyenne !! En ayant repérer le profil de la course, je savais qu’à ce moment-là on devait reprendre un chemin en pente régulière jusqu’au premier ravitaillement au 16e km.

20211003_085422A

20211003_090641A

20211003_091742A

 

 

Mais je suis très surpris de cette route interminable que l’on aperçoit au loin et qui trace une ligne discontinue tout le long de la montagne. En ce début de course ça met un petit coup au moral pourtant très haut à la base! Je fais pas mal de photos et de petit film lors de cette montée et je dois faire l’effort pour rejoindre Guillaume et Guillaume à chaque fois mais ça va pour l’instant. On court le début de cette montée peut être 1 kilomètre puis on alterne, puis on marche définitivement. Il y a malgré tous des portions de chemins qui s’inclinent un peu et il vaut mieux se ménager. Après 14 km, on vire sur la droite pour prendre la suite du chemin en lacet, cela grimpe bien sur un km puis c’est le ravito.

20211003_100720A

20211003_101715A

20211003_103408A

On reste peut être 4 – 5 minutes puis on repart sur un vrais chemin cette fois et assez plat du coup on relance pour se réchauffer parce que à cette altitude il fait de nouveau froid. 500 m avant d’arriver au col des Chavagnes, on croise le premier concurrent du 60km, une flèche ! On croisera le second au niveau du col. Une bénévole nous dis qu’en face il y a le Mont Blanc… Bon ben fallait avoir une bonne imagination pour l’apercevoir car c’est le brouillard total.

On va passer désormais dans de nombreux pierriers entrecoupés de sentiers glissant jusqu’au col de la Seigne. On est dans le brouillard complet et parfois on voit à peine les petits drapeaux rouges qui font le balisage (à ce propos, BRAVO aux bénévoles pour la réalisation de ce balisage car il y a un nombre incalculable de petit drapeaux et cela doit être un sacré travail pour tous positionner).

Au col de la Seigne c’est littéralement la tempête, un vent très violent et humide nous pousse hors du col, on ne se pose même pas la question pour enchaîner dans la descente.

20211003_105214A

20211003_110859A

20211003_110908A

Après quelques centaine de mètres le vent s’est beaucoup calmé et même le soleil fait parfois son apparition, ça réchauffe un peu et ça fait plaisir. Enfin une descente un peu technique et je retrouve pas mal de sensation. Avec l’utilisation de mes bâtons je me fais plaisir et je décide de la faire à vive allure. Guillaume me suit et Guillaume temporise un peu derrière ! 

Après 3 km, au détour d’un virage des bénévoles nous stoppent dans notre folle cavalcade pour nous indiquer la suite du chemin dré dans le pentu ! Dur dur de couper l’effort pour repartir à la grimpe. Je pensais avoir un peu de replat pour récupérer mais ce n’est pas le cas.

IMG_8867

IMG_8871

IMG_8878

IMG_8882

Nous attaquons la montée du col de L’Ouillon et cette fois je ressens que cela va être difficile et c’est le cas. Certainement plusieurs facteurs font que je vais en baver. D’abord je ne pense pas avoir récupérer du TNP (71 km 1200mD+ d’il y a 15 jours), ensuite il y a l’altitude dont je ne suis absolument pas acclimaté, enfin le manque d’entrainement spécifique au dénivelé. Tous cela faits que j’ai vraiment du mal à progresser sur des pentes très accentuées.

Au cours de cette ascension je suis constamment essoufflé avec le cœur qui bas fort dans la poitrine. Ce n’est pas un sentier mais une succession de petites marche de terres souvent glissantes qui se présentent sous nos pieds. Heureusement que mes amis les bâtons sont là ! Mes arrêts « pauses-photos » me font du bien. Guillaume est partit devant et Guillaume et derrière moi à quelques mètres.  

 

IMG_8898

IMG_8905

Au sommet on prend un peu le temps de récupérer, peut-être 3 – 4 minutes, puis on se lance doucement dans la pente pour relancer les jambes déjà bien meurtries. Il y a 4.5 km avant d’atteindre le ravitaillement du 31 eme kilomètre. Après quelques minutes les jambes se dégourdissent et comme la descente c’est mon truc je lance l’assaut, je sens le souffle de Guillaume qui embraye le pas ! Je trouve cette portion très ludique et même si je sais que je vais y laisser des plumes, je suis aussi ici pour me faire plaisir et je fonce jusqu’au ravito. Ici le paysage est magnifique dans le fond de cette vallée, surmontée de grands massifs montagneux. Le soleil pointe parfois le bout de son nez et on en prend vraiment plein les yeux !!

IMG_8915

Au ravito on prend le temps, il y a des Tucs et du bon fromage avec du bon pain en plus. Ca fait du bien. Je pense qu’on y reste presque 10 minutes, c’est assez long mais on a bien besoin de cela. Sauf Guillaume que je vois frétiller. On lui laisse carte blanche pour la dernière ascension et il n’attend que ça !

Avec l’autre Guillaume (  ) on prend notre petit rythme et on papote un peu jusqu’au pied du col, on a déjà pris 100 m. Je le laisse un instant pour une pause technique, mais je constate aussi qu’il a plus d’énergie que moi et de toute façon c’est chacun son rythme. On attaque donc le « MUR » de ce parcours. Le col de la Forclaz, 400 mètres de dénivelés positif pour 1.5 km. Ca fait presque peur, à tel point que lorsque je lève les yeux pour voir les coureurs gravir la montagne, cela me fout le vertige et me fait presque perdre l’équilibre. Du coup je me concentre sur le chemin.

IMG_8926

IMG_8927

IMG_8931

Les rafales de vents sont parfois assez puissantes pour me déséquilibrer, compte tenu de ma fébrilité et une fois de plus, mes battons me sauvent la vie !

Je progresse très lentement sur des pentes à parfois 25%, mais régulièrement. Je laisse passer pas mal de personnes ce qui me permet de faire des mini pauses et parfois je croise des coureurs encore plus mal en point que moi. Je n’ose plus lever la tête de peur d’avoir le vertige mais aussi de voir le chemin qu’il reste à parcourir, le chemin devient minéral et enfin le replat sur le haut de la montée pour finir de gravir ce col et cela fait du bien de marcher sans forcer. Les Deux Guillaumes sont assis et ils m’attendent, je feinte de ne pas les voir, jaloux de leur bonne forme en cette fin de parcours ! .

C’est partit pour 5 km et 400m de dénivelé négatif pour relier la ligne d’arrivée. Mes deux amis sont devant et j’ai du mal à tenir leur vitesse de progression, pourtant je donne tous ce que j’ai. Nous sommes parfois stopper par d’autres coureurs. En effet il est difficile de doubler sur cette sente à flanc de montagne et il faut souvent prendre des risques pour doubler. Enfin on rejoint une large piste à moins de deux kilomètres de l’arrivée, mais tout à coup, surprise un troupeau de vaches nous barre la route, nous sommes obligé de le contourné en descendant sur le bas-côté et je fais une sorte de cascade pour passer sous la clôture qui bloque les vaches.

Un dernier petit raidard et nous passons l’arrivée bras-dessus, bras-dessous et c’est un super sentiment hyper positif qui m’envahit et qui me fait oublier le temps de quelques secondes la fatigue et les douleurs.

VBMZ9683

Je suis exténué et je mets de longues minutes à retrouver mon souffle après cette longue cavalcade des 5 derniers kilomètres. La seconde féminine du 60 km arrive quelques minutes derrière nous. Nous ne profitons pas très longtemps du ravitaillement de fin de course car il fait 6 degrés et du vent comme ce matin et nous avons tous très froid.

BHXE4364

Merci à tous les bénévoles de la course pour organiser cette belle course et merci à mes deux compères du jour Guillaume et Guillaume. 

 

IGYO6999

18 octobre 2019

La RABA TEAM sur Les Crêtes

Ce devait être une première pour la RABA Team mais malheureusement Mister O se blesse 10 jours avant la course et ça c’est moche…  . Que nénies, avec Mister S nous irons et nous relèverons l’honneur de la RABA Team sur les 56 km et 2100 m D+ du parcours des Crêtes.

 

20191008_084447A

71943630_2432581350142365_7745366304449626112_n

Il est 8 heure pétante et le départ est donné. Nous sommes 159 au départ (10 abandons pendant la course). 2 km à plat et c’est parti pour les premières grimpettes. Le temps est bon et rapidement j’enlève la veste. Je suis désormais seul car Mister S a fait un arrêt technique.

 

20191008_093204A

20191008_093525A

20191008_103958A

 

2 heures plus tard et 18 km (880 m D+), me voilà au premier ravitaillement à Burdigne. Je fais une pause de 3 minutes et c’est reparti en compagnie d’une connaissance de l’association Courir à Salaise. On fera tout le trajet ensemble jusqu’au prochain ravitaillement.

 

20191008_122822A

Désormais, contrairement à l’an dernier, une pluie fine apparaît par moment et cela fait du bien car cela rafraîchit. Cela rafraîchit mais à force, cela refroidit et même je commence à avoir froid. On slalom dans des bois et c’est très agréable, en plus on discute un peu et le temps passe plus vite. Des images de l’an dernier me reviennent en tête et je sais que désormais nous allons bientôt basculer dans la longue descente qui nous mènera au ravitaillement de la Mer de Glace. L’air est très humide et au point culminant de la course je suis geler. Cela me pompe beaucoup d’énergie. On se lance dans la longue descente. 12 km de plaisir en ce qui me concerne car j’adore ça et avec les battons c’est un plaisir ! Pendant les premiers kilomètres il n’y a personne et j’ai l’impression d’être à l’entraînement lorsqu’on est seul au monde dans un silence apaisant au milieu de la nature. Mais malgré ce sentiment très plaisant il faut rester vigilant sur le balisage car on passe par de nombreux croisements. Puis je rattrape pas mal de coureur que je double parfois dans la caillasse mais une fois de plus les battons me sont d’une aide certaine pour aborder ces parties difficiles. Je sais que tous ces concurrents doublés repasseront devant moi dès les montées suivantes mais c’est le jeu ! La descente est plaisante à travers bois parfois sur un sol souple, et moins plaisante dans des cailloux ou des branchages. J’attends avec hâte le ravitaillement je commence à trouver le temps un peu long et je sais que Mister O aura fait le déplacement pour nous encourager.

Et, effectivement, à 100m du ravito j’entends un grand « RABA TEAM » crié depuis le bord du chemin. Et cela me réveille bien comme il faut ! Je prends bien le temps de m’alimenter en salé et à rechargé la poche à eau. Juste au moment de refermer mon sac je m’aperçois que je n’ai pas mis la poudre (chimique sucrée acheté dans le commerce que tout le monde connais) avec l’eau. Là un léger moment de stress l’envahie d’autant plus que je n’arrive plus à remettre cette foutu poche dans mon petit sac. Heureusement Mister O m’aide et c’est repartit ! Mister S arrive 3 minutes derrière moi.

Je repars seul et j’ai les jambes lourdes je me force à courir mais c’est compliqué. De toute façon on attaque la montée et jusqu’à la croix de Chirol je vais quasiment tout faire en marchant. 

20191008_132547A

20191008_132938A

 

72306059_2436233659777134_7920045566430543872_n 

Nous sommes aux heures les plus chaudes de la journée et le soleil à la bonne idée d’apparaître à ce moment de la course les montées successives sont en plein cagnard et avancer devient difficile. Je bois très fréquemment car je crois subir une légère d’hydratation je ne peux plus rien avaler de solide et j’ai des crampes qui apparaissent. Heureusement je trouve au fond de mon sac 2 cachets de Décrampes qui me sauveront la vie ! La première montée raide est dans la caillasse, la deuxième un peu moins de cailloux et la troisièmes sera plus régulières. Au total depuis le ravito (8.7 km et 630m D+). Sur cette partie du trajet me viens le sentiments d'abandon, une idée qui habituellement ne me traverse jamais l'esprit mais lorsqu’à un moment je me retrouve sur une route plate et que je n’arrive même plus a me relancer je me dis que cela ne va vraiment pas. Pourtant je connais ce sentiment de mal être et je sais que cela va passer alors je continu en marchant et si la route s'incline alors j’essaierais de relancer...

20191008_141815A

Enfin le sommet, la Croix de Chirol. Je prends le temps d’admirer la vue panoramique. Un coureur est au sol à se masser les jambes à cause de crampes et je lui demande si ça va, il me dit que ça devrait aller et effectivement, je vais vite le perdre de vue dans la descente.

 

20191008_144844A

Allez c’est parti, je me lance dans la longue descente jusqu’à l’arrivé. Avec les jambes lourdes, trop lourdes pour avoir le pas alerte et le début est difficile, de plus que le chemin est parsemé de roches et gros cailloux, je connais bien ce type de sol pour le pratiquer dans le Pilat mais à ce moment de la course c’est pour moi un calvaire. A chaque pas j’ai mal aux jambes. Pourtant au fil de la descente, cela s’améliore et je rattrape quelques participants à la dérive dans un pire état que moi. On descend le long d’une sorte de large chemin où il faut bien regarder où l’on pose les pieds pour ne pas glisser sur les pierres et les graviers secs. Puis tout à coup, nouveauté cette année, le chemin est barré et on passe sur la droite pour emprunter un single à travers une forêt clairsemée c’est une bonne idée car cela casse la monotonie de ce large chemin que l’on récupère plus bas. Je bois encore et encore et je reprends un peu d’énergie. Je me rappelle que l’an dernier, les quelques coup de cul de fin de parcours m’avait fait mal aux dents et cette année je m’y suis particulièrement préparé dans la tête… et même si je peine à les gravir j’ai l’impression que cela passe mieux que l’an dernier. A 3 km de l’arrivé on passe dans des sous-bois et j’ai l’impression d’entendre le speaker d’arrivée mais je n’en suis pas sûr, la fatigue peut être… je passe encore deux concurrent à la dérive à cet endroit-là. La fin me semble interminable et je n’avais pas souvenir que c’était si long… 56 km c’est très très long de toute façon.

 

20191008_153119A

Proche de l’arrivée, un flash me traverse l’esprit (si si ça arrive dès fois...) je reconnais les derniers hectomètres. Après être passé sur une route on descend sur la droite pour passer sous un petit tunnel, puis on traverse un petit champ dans la longueur, on passe des bois, un chemin et enfin on tourne à gauche pour remonter dans la ville de Boullieu.

A l’arrivée les coureurs du 20 km sont prêt à partir et j’arrive sous une salve d’applaudissement que je savoure à moitié vu mon état de fatigue, mais ça fait plaisir et remonte le moral !!

Je pense que j’ai subi une légère d’hydratation sur la deuxième partie de la course, comme quoi, malgré l’expérience on fait toujours des erreurs. C’est pour cela qu’à l’arrivée je ne peux pas avaler grand-chose à part du jus de pomme coupé à l’eau et des chips. Mister S arrive et il a l’air en meilleur forme que moi, en tous cas avec une meilleure mine, ça c’est sûr. Ne pouvant rien avaler ni l’un ni l’autre nous ne restons pas pour le repas d’après course qui pourtant a vraiment l’air appétissant. (Saucisson à cuire avec pomme de terre et sauce aux champignons). En tous cas je recommande vivement cette course très nature, avec très peu de bitume et une organisation au TOP !

 

 

 

23 mai 2019

Ultratrail Des Coursières duHaut Lyonnais - 111 km 4700 m D+

« Pour que l'esprit trail demeure » C'est ce que l'on peut lire sur le site internet du trail des Coursières du haut Lyonnais. Une phrase qui colle à la peau de cette organisation rodée comme jamais, autant à l'hivernale qu'aujourd'hui pour la version printanière. Merci à l'organisation pour ce magnifique Ultra. Merci à tous les bénévoles.

 

D'habitude je ne parle jamais de la préparation d'une course mais sur ce coup-ci je me disais que cela pourrait être utile pour tous ceux qui se posent des questions et puis aussi pour en garder une trace...

Grosso modo, j'ai commencé ma préparation plutôt fin janvier, sachant que j’avais déjà une base de trois sorties par semaine.

Fin 2018 j'ai participé au 54 km du trail de Boulieux (octobre) et un gros off entre Vienne et Saint-Etienne 62 km (début décembre).

Je lance la préparation aux alentours du 20 janvier avec une sortie de 20 km entre amis. Je dirais que dans la tête je me mets le top départ ce jour-là.

En février le temps est magnifique et cela me permet de courir tous les week-ends et de commencer à doubler le samedi et le dimanche à partir de mi-février. Avec en semaine au moins 2 sorties voir 3 avec du spécifique obligatoirement. Malgré cela il y a la petite semaine au ski qui me permet de me reposer (je n'ai pas skié) mais les multiples allers-retours sur la piste de luge avec les enfants, mine de rien ça compte !!

En mars j’enchaîne un samedi avec 20 km autour de chez moi et le lendemain je participe au 34 km du Dahu Trail à Saint-Symphorine d'Ozon. Aussi je prends quelques jours de congés, des vendredis qui me permettent de faire des sorties longues et du VTT pour pas trop contraindre les articulations. J'arrive sur 5 jours d'affiler à faire 100 km à la course à pieds et le corps commence à bien supporter la fatigue. En avril j'ai aussi 3 week-ends de 3 jours + une semaine de vacance qui me permettent de bien m’entraîner. Je fais mon entraînement fétiche dans le Pilat, c'est un double aller-retour entre le Collet de Doisieux et le Crêt de la Perdrix (sommet) soit 2 fois 20 km et 1240 D+, au total 6h20 d'effort. Aussi une marche dans le Vercors avec un collègue randonneur et Sébastien. A trois semaines de l'Ultra, le 21 avril je participe au Grand Tour du Lac à Palladru et tous les voyants sont au vert, les 50 km et 2000m de dénivelé positif passe comme une lettre à la poste et après cette course j'ai vraiment une grosse confiance pour aborder l'Ultra. Une dernière séance de côte (5 x 4' 30) clôturera la phase d’entraînement et 14 jours avant le jour J, je lève le pied...

 

Le réveil sonne à 1h55 et comme un robot je saute du lit. Tout est prêt, un bon thé pour m’hydrater, je m'habille en cinq cinq et c'est partit je n'ai rien oublié... Enfin si, plus tard je m'apercevrais que j'ai oublié ma petite gourmandise spécialement préparée pour la course, 3 sandwichs au saumon, on me les apportera plus tard à la base de vie !!

 

Sylvie nous amène Sébastien, Fred et moi au départ et dans la voiture malgré nos mines endormies (c'est peu de le dire à 2h30 du matin) il règne une super-méga-bonne ambiance !! Les discussions vont bon train et Fred qui est expérimenté nous donne plein de super conseils !

J'avais retiré nos dossards la veille et nous arrivons 30 minutes avant le départ sans stress.


20190511_035734A

D'ailleurs ces 30 minutes passent très vite et c'est déjà le départ.. Il ne fait pas chaud sur la ligne de départ à cause du vent et nous avons hâte de partir. Le départ est donné, 420 coureurs motivés franchissent la ligne. Premier bouchons après 300m puis un second après 800m Avec Séb nous sommes en queue de peloton et à ce moment-là il reste 20 personnes derrière nous … On aura fait 800 mètres en 10 minutes !! Après ce passage plus de problème pour avancer et la nuit encore présente me permet de me mettre dans ma bulle très rapidement. Je me réchauffe rapidement car au début le parcours est bien roulant et cela permet de courir un peu. Arrivé au niveau de St Catherine la lueur du soleil pointe son nez et la clarté du jour me fait ressortir de ma bulle. Pouvoir enfin observer un peu le paysage, cela fait du bien.

 20190511_060420A

20190511_062614A

Pour moi c'est comme un nouveau départ, une nouvelle étape de ce long périple qui commence. Petit à petit on découvre le massif du Pilat au loin que l'on aura en point de mire pendant de nombreux kilomètres.

20190511_063612A

20190511_065701A

J'avoue que jusqu'au premier ravito (Chagnon au km 27) je ne me souviens pas trop du parcourt, concentré à bien gérer mon effort et ne jamais me mettre dans le rouge et même être plutôt en capacité d'accéléré pour simplement doubler un coureur qui pourrais me gêner. La belle descente jusqu'au ravitaillement est un beau single.

 20190511_072016A

  20190511_072021A

 

J'arrive en 3h25 min, je m’arrête environ 5 minutes. Je bois beaucoup, je mange beaucoup de salé et quelques quartiers d'oranges. J'emporte 2 pâtes de fruits. Je repars lentement car j’envoie quelques nouvelles par texto. Sébastien repart devant moi.

20190511_082356A

C'est désormais plutôt une longue montée jusqu'au Crêt Reynaud. Une partie de la montée devient bien raide et je n'arrive pas à relancer lorsque la pente s’adoucit. Je préfère me mettre en sous régime pour récupérer de se raidillon.

20190511_083055A

20190511_083059A

20190511_090437A

Je gère la montée jusqu'au second ravitaillement au kilomètre 39 (5h15 de courses). Je m’arrête 3 minutes et je repars devant Sébastien qui me suivra jusqu'au la base de vie à quelques minutes derrière moi. Quand à Fred, je sais qu'il est déjà loin devant, c'est ça les gars expérimenté !La montée se termine en très bonne forme. Il s'en suit 5 km de descente et cela fait du bien de se dégourdir les jambes. Il reste deux bosses de 100m de D+ puis une petite descente et la remontée à la base de vie.

20190511_092214A

20190511_100802A

Lors de la première bosse, j'engage la conversation avec un coureur en lui demandant pourquoi il n'utilise pas ces bâtons replier derrière son sac alors que nous somme en montée. Je ne suis pas de nature curieuse mais cela permet d'engager la conversation et le temps passe plus vite. C'est un coureur originaire du coin qui a déménagé en Alsace et qui fait son premier 100 km comme moi. Nous faisons bien 5 ou 6 km ensemble. Je dois faire une pause technique et nous nous séparons. 12 km avant la base de vie, tout d'un coup, j'entends « Casi !, Casi ! » Non de Zeus, mais je reconnais cette voie !!!! C'est Jérémy !! C'est pas vrai, il est venu faire un bout de route avec nous !! Ça fait trop plaisir. Comme il est de nature bavarde, le temps passe très vite, trop vite même et à quelques kilomètre de la base de vie, il me laisse pour aller retrouvé Sébastien à quelques minutes derrière moi.

20190511_121803A

Du coup j'arrive à la base de vie avec le moral au beau fixe, les jambes sont un peu raide le repos fera du bien. Il est 12h20 (km 61 - 8h20) quand j'arrive je retrouve mes deux garçons, ma femmes, mon frères, mon père et ma belle-mère qui sont venu me soutenir. Je fais une pause de 40 minutes et je repartirais à 13h00. Je prends le temps de me régénérer un peu. Je récupère mon sac et je remets 1,5 litre d'eau dans la poche du sac. Je mange beaucoup de salé. Je m'allonge et cela me fait du bien de discuté avec ma famille. Mon frère me suggère de m'étirer les hanches car je lui dis qu'elles me font mal et je le remercie car c'est vrai qu'en repartant je n'ai plus mal. J'attrape quelques crampes aux mollets et un cachet de Décrampe me fait passer tout ça. Il fait beau et l'on passe un bon moment tous ensembles, mais le temps passe vite et il est déjà l'heure de repartir. Je touche un petit mot à Sébastien qui c'était installé derrière moi pour l'encouragé, je sais qu'il terminera car il a le mental d'un guerrier. J'appréhende beaucoup la remise en route et je ne sais pas comment mon corps va réagir, c'est une phase que je n'ai pas vraiment testé à l'entraînement ce sera l’inconnue.

P1030786

 

Je repars sous un beau soleil et cela me permet de vite me réchauffer, il est 13h05, kilomètre 62...

 

Le parcours devient plus nature dans cette deuxième partie et je le préféré à la première. Il fait chaud et j'ai enlevé mon coupe-vent et pendant 2 bonnes heures il fera bon avec le soleil qui me réchauffe cela me donne du jus.

20190511_131356A

En arrivant sur le barrage de la Gimond le chemin est en pente et au détour du sentier, ma famille est là et je ralenti un peu pour échanger quelques mots tout en continuant ma course c'est un très bel endroit et j'aurais bien aimé rester un peu avec eux... Je profite malgré tout de ma forme et de mon énergie pour continuer à bien avancé je progresse vite à ce moment-là. (enfin tout est relatif)

P1030787

20190511_142848A

20190511_093527A

Au kilomètre 72, je viens de faire une belle descente un peu trop vite dans laquelle je me suis cramé et au détour d'un virage sur la droite, c'est directement la remontée, je suis essoufflé, c'est le manque d’expérience. J'accuse le coup. Des concurrents, précédemment doublé dans la descente, me repassent devant, normal. Je me retrouve seul un moment puis je sens quelqu'un arriver derrière moi et je décide de l'attendre et d'engager la conversation. C'est un parisien sympas, avec qui je passe un bon moment il est bavard et on échange pas mal, cela fait passer un moment, cela casse la monotonie. Au 74 e km la pluie arrive et je m’arrête pour remettre mon coupe-vent. Je le laisse partir on se recroisera plus tard. La pluie devient orageuse et je suis vite trempé. Nous sommes dans une longue descente trés raide et les quadri en prennent un coup... Puis c'est la remontée en direction du ravitaillement d'Aveize. Environ 3 kilomètres de montée qui me semble interminable, j'ai froid et cela me pompe toute mon énergie. Il me faut 40 minutes pour arriver au gymnase. Je suis lessivé. Avant de rentrer dans la salle, je croise Sylvie et Fred il s'est blessé et il abandonne. Un petit coup au moral de plus, c'est jamais bon de voir des gens qui abandonnent c'est quelqu'un avec de l’expérience alors moi qui est sur mon premier ultra de plus de 100 km cela me fait cogiter. Heureusement ma famille qui m'attend va me permettre de me remettre les idées en place.

Je m'assois plusieurs minutes complément sec. Je bois plusieurs thés bien chauds et cela me fait du bien. Mon frère m'aide beaucoup il me parle et me conseille de manger du salé du salé du salé, je me force a manger des chips et finalement cela passe plutôt bien. Aussi il m'aide à m'étirer un peu. Je me tiens à ces épaules et celles de mon père ! La famille ça aide !!! Je fais tout de même 25 minutes d’arrêt. Il est temps de repartir et d'un bon, je repars sans tergiverser, j'ai l'impression d'être resté là trop longtemps et pourtant c'est bien ce qu'il fallait pour retrouver des forces.

 Il ne pleut plus, je repars sur une route en descente cela me permet de relancer c'est le kilomètre 78.

 20190511_162113A

20190511_162117A

20190511_170242A

20190511_170337A

Finalement je me réchauffe assez rapidement et c'est bon signe pour la suite. Nous entamons alors une partie très nature à travers bois et champs c'est sans doute ma partie préféré mais avec la fatigue j'ai du mal à bien profiter des lieux. Je suis souvent seul sur cette partie mais cela ne fait rien j'ai le moral car je sais qu'au prochain ravito il y aura mon petit frère et sa copine qui son venu d'Annecy pour me voir et cela me motive pour continuer ma route.

J'arrive au ravito de Montremont au kilomètre 90 en 14h 15 min environ. (ma montre m'a lâché pas cool pour le moral). Mes frères sont là et ils sont venus à ma rencontre. On court ensemble puis tout le monde est là au ravito. J'y reste environ 10 minutes et j'avale l'un de mes sandwiches au saumon. Je n’aurais pas du car il va me peser sur l'estomac un bon moment.

 C'est repartit, il est 18h25 et j'attaque l'avant dernière grosse montée (5km pour 400mD+) au kilomètre 91 et 14h30 de course.

 Cela se passe bien mais la fatigue est bien présente et je monte lentement en tous cas c'est très beau nous sommes en sous-bois, le coin est joli, le soleil commence à baisser, la lumière est belle.

20190511_180257A

20190511_183540A

Ensuite la relance est difficile mais dans la descente je retrouve un peu de pèche et j'arrive à Yzeron où m'attend la famille le long du plan d'eau, le coin est très beau, mon frère fait quelques centaines de mètres avec moi et cela me redonne le moral qui est bien descendu. Je commence à trouver le temps long. Je passe un long moment à la course, ne marchant que dans les petites montées. C'est une erreur, il reste encore 17 km et après la course je me dis qu'il aurait fallu marcher dans les nombreux faux plats montants parcouru à ce moment-là...

P1030840

Après Yzeron nous sommes dans des bois, où cela slalom et parfois j’aperçois un coureur au loin que je tiens a distance nos vitesses son constante.

20190511_200056A

20190511_200704A

Puis c'est une longue descente compliqué jusqu'à un très joli plan d'eau dont nous faisons le tour. C'est à ce moment-là que je paye tous mes efforts. Lors de la dernière descente très technique, je me suis une fois de plus cramé, mais cette fois c'est pour de bon.

20190511_202929A

20190511_202951A

20190511_203025A

Il reste 2 km avant le dernier ravitaillement, et cela va être un calvaire pour y monter, on prend un sentier qui monte droit dans la pente et je ne fais que des petits pas de fourmis pour avancer. Lorsque la montée se termine, on débouche sur un chemin où l'on aperçoit a 200 – 300 m le ravito, je n'ai même pas la force de courir. Dès que je m’arrête le froid m'envahit et je demande à ma famille de m'aider à me passer le sweet épais que j'avais miraculeusement gardé dans mon sac. J'enfile tous ce que j'ai mais malgré cela je reste frigorifié, le thé brûlant offert par les bénévoles n'y changera rien sur ce coup-là. Au bout de 5 – 6 minutes, ma femmes, mes frères me disent : «  il faut que tu repartes, tu es en train d'attraper froid ». Ils ont raison et je me lève péniblement, remet mon sac et repart aussitôt... Enfin presque parce que j'oublie de prendre mes bâtons et heureusement ma femme me dis : « et tes bâtons ? » C'est la preuve que je suis dans un très gros moment de fatigue. Je n'ai plus aucune lucidité mais il faut repartir pour se réchauffer.

 

J'ai mis ma frontale et la capuche que je ne quitterais plus jusqu'au bout nous somme au kilomètre 104, il reste 8 km. Il est 21h30 soir 17h30 de course.

 P1030860

Une petite descente, puis je me rappelle une remontée dans des bois, il fait sombre, même nuit désormais. Je suis un coureur à 20 ou 30 mètres devant moi, j'avance lentement, sur le replat, cela slalom entre les arbres et j'ai grande peine à relancer, je me force pourtant et les muscles des jambes sont raides comme jamais. Une descente sur un sol souple me permet de mieux allonger la foulée. Puis c'est une longue descente alternant route et chemin, les muscles répondent à nouveau mais j'ai de plus en plus mal sous les pieds, et aux hanches. A chaque foulée j’essaie de poser les pieds sur des points précis qui me font moins mal mais c'est difficile. Je ne veux pas marcher. Ma famille qui m'attend, mes jeunes enfants, il se fait tard et je pense à eux, j’espère qu'ils ne seront pas trop fatigué pour franchir la ligne d'arrivée avec moi. J'avance, j'avance... Je double un concurrent qui marche dans cette maudite descente. Juste après un croisement, je me trompe de chemin, il me cri que je me suis trompé. Un coup de chance, certainement, sur cette fin de parcours, que de l'avoir croisé, doublé, à ce moment précis de la course. Je le remercie mille fois. Il me dit pour rigoler : « tu veux faire le parcours à l'envers ! » Je lui dis « non merci ! » Avec l’énorme fatigue et la nuit je n'arrive plus à interpréter le balisage et je doute maintenant dès que je ne vois plus rien tous les 100 mètres... je scrute les reliefs du paysage, je vois que l'on contourne Saint Martin, mais quand est-ce que nous allons nous en rapprocher...Plus bas je double deux coureuse asiatique du 53 km qui marchent tranquillement je leur lance un « allez - allez » elles rigolent, sans doute le manque compréhension. Enfin en bas et enfin un peu de marche... cela monte un peu, cela glisse, Je ne sais pas combien il reste de kilomètre. Nous passons sous une route, sur un rebord en béton car en contre bas il y a la rivière. On la traverse à l'aide de parpaings mit là pour l'occasion. J'ai presque peur de passer avec la fatigue, heureusement que j'ai mes bâtons pour m'équilibrer. Cela remonte un peu et tous à coup c'est la délivrance. Je reconnais la fin du parcours, la route derrière la salle, tout de suite je sais où je suis, comme si j’avais reconnu le parcours mille fois... Au loin je distingue mes frères et mon fils aîné qui m'attendent. Incroyable sensation ! Je me remets à courir, plus de douleur, plus de fatigue, je n'utilise même plus les bâtons ! Ils me gênent presque dans les mains.. Les ressources du corps humain sont incroyables, le mental a pris le dessus.

Submergé par l'émotion de terminer ce périple, je cours comme à la première seconde ce matin à 4h00, lors du départ... Je les rejoints, je sens de la fierté dans leur voie, Ils sont heureux de savoir que je vais terminer. A 20 mètres de la ligne d'arrivée mes frères me laissent seul, je pense par pudeur, avec mes deux garçons, franchir la ligne d'arrivée. Quelle immense émotion ! J'ai fini, j'ai terminé se p....n de trail !

DSC_1570 

Je m'agenouille avec eux je les prends dans mes bras. C'est grâce à eux que j'ai fini, c'est grâce à eux..

Un organisateur me félicite et me dit de sonner la cloche ce que je fais, mon père filme tout ça. Je le vois, je l'embrasse fort aussi.

Mes frères, ma belle-mère, j'embrasse tout le monde je suis tellement heureux.

Ma femme arrive, j'en fais de même c'est grâce à elle que j'ai pu réaliser ce défi. Merci ma chérie.

 

Tu sais que tu as terminé un ultratrail quand :

  • Tu es sale et fatigué.

  • Toute ta famille te pose des questions et que tu es essoufflé pour leur répondre.

  • Tu dois aller récupérer ton sac d'allégement et rien que ça c'est difficile !

  • Tu prends une douche froide parce que t'es arrivé 195 ème. Mais c'est pas grave parce que tous le monde est sympas dans les vestiaires et que ça rigole quand même.

  • Tu files un décrampe à un coureur qui ne peut même pas se déshabiller et qu'il ne savait même pas que sa existait !

  • Tu manges le bon repas de fin de course préparé par des gentils bénévoles qui resteront jusqu'au bout de la nuit pour tout ranger.

  • Tu as tout de même du mal à t'endormir à 2h du matin et que ça fait 24h que t'es debout.

  • Le lendemain tu fais une sieste de 3 heures comme t'en à jamais faite !

 

Conclusion :

Il y a 5 km... 10 km ... 20 km... puis le cap des 30 km, puis le marathon, le cap des 50 km qui commence à être un effort très long pour la plupart des traileurs, des trails de 80 – 90 km et puis les 100 km et plus. Pendant la course, j'ai beaucoup observé les autres participants leur façon de courir et surtout de marcher. Je pense que c'est l'un des secret dans un ultra, la marche à pieds, certainement à intégrer pour de futurs entraînements. En faisant cette ultratrail de 112km, j'ai constaté que l'ultra-trail est encore un monde à part de la course à pieds. Je ne sais même pas si c'est vraiment de la course à pieds, ou bien tous simplement l'art de gérer son effort, de gérer un effort.

 

Ultratrail des Coursières du haut Lyonnais 111 km

22 avril 2019

Le grand tour du Lac - Paladru - 50 km - 1900 mD+

 

 

 

Nous avons le temps idéal au départ de cette 3 ème édition du grand Tour du Lac de Paladru. Il fait 12 – 13 °c et il tombe quelques gouttes cela rafraîchit. Je pars avec une veste coupe-vent que je rangerais très vite dans le sac.


20190421_074628A

Le départ est donné pile poil à l’heure (8h) et les 260 coureurs s’élancent à l’assaut des 50 km et 1950 mètres de dénivelés. On fait 100 m à plat et on attaque directement une route en montée.

Les battons sont autorisé sur la course, mais lors de cette montée de nombreux coureurs se mettent à les utiliser et là je pense que l’organisation devrait les interdire. J’en ai discuté pendant la course avec deux coureurs et l’un d’eux c’était pris deux coups de bâtons lors de cette première montée. C’est le début de la course, le flot de coureur est dense et les coureurs sont frais, ils n’ont pas besoin de bâtons, au pires on marche pour s’économiser… Pour ma part mes bâtons sont encore repliés et ils me servent deux ou trois fois à repousser les bâtons de ceux qui sont devant.

 

20190421_080617A

Le parcourt est agréable et jusqu’au ravitaillement du 10ème km le flot de coureur reste assez dense. (10km et 390D+). Je reste une bonne minute puis c’est repartit.

C’est relativement plat puis c’est le premier raidillon du jour, j’ai sorti les bâtons et la montée se passe facilement. Je prends le parti de relancer le haut des côtes et tous les faux plats montants. Sur cette portion, on emprunte de très beaux sentiers à travers bois, ce passage est top! Plus loin, ce sera une belle descente dans la boue et les bâtons sont vraiment très utiles pour éviter la glissade et cela me permet de doubler pas mal de concurrent qui piétine !

 

 20190421_084140A

  20190421_090817A

Cela fait 1h30 – 1h45 que l’on est partit et j’ai, à ce moment dela course, ce sentiment de plénitude que l’on ressent tous lorsque l’on court de longue distance. La foulée est légère, le souffle facile et on est toujours tenté de vouloir mettre un coup de boost pour profiter de cette énergie. Mais je me dis qu’il reste plus de 30 km et qu’aujourd’hui je gère l’effort comme si c’était une sortie longue. C’est dur de se freiner, mais au moins cela fait travailler le mental.

 20190421_092517A

 20190421_093213A

Entre le 23e et le 26e km il y a une longue transition dans une pleine en alternant chemins et routes de campagne, le passage n’est pas très agréable et le bitume fait mal aux pattes ! Mais je pense que l’organisation n’as pas trop le choix pour tracé ce 50km.

 20190421_105016A

Enfin j’arrive au ravitaillement de la mi-course (25,7km et 950 m D+). Je remplis un peu la poche à eau sans excès car il ne fait pas trop chaud pour l’instant. Peut-être 1.5 litre maxi. Je bois plusieurs verre et je mange pas mal de salé, ici.

20190421_111256A

Je repars après 2 minutes environ avec des choses à manger. Cela monte de suite (environ 2km pour 200mD+) donc cela me laisse le temps de manger et de consulter mon téléphone tout en marchant. La montée se passe bien et sur le haut il y a une succession de passage à travers bois et près de petits étangs et c’est ici très agréable encore une fois.

 20190421_113000A

20190421_113315A 

Au 32e km, on passe au pied d’une antenne relais qui marque le haut d’une bosse. Puis c’est partit pour 4 bon kilomètres en profil plutôt descendant… un peu de plat, un creux, puis on remonte sur le 3ème ravitaillement (37.8 km et 1420 D+). Il arrive à temps car j’ai très soif, il fait chaud malgré le ciel couvert et les quelques gouttes de pluies qui tombent parfois. Même si il me reste de l’eau dans le sac, j’ai envie de boire de l’eau claire je prends 2 bon verres d’eau ça fait du bien ! Un peu de salé et c’est repartit.

  20190421_115317A

Pointe alors les deux grosses difficultés du jour et c’est aussi parce que c’est la fin de la course. Une côte d’un kilomètre pour 110m de dénivelé, enchaînée avec une seconde de 1.7 kilomètre pour 230m de dénivelé dont une partie droit dans la pente en sous-bois et ce n’est pas facile car cela glisse un peu même car s’est trés sec. Finalement je me tiens à mon fils rouge du jour à savoir relancer sur le haut des côtes et je remercie mes amis du jour, mes bâtons qui me permettrons de m’y tenir jusqu’au bout. Pendant la décente qui suit, on aperçoit de nouveau le lac et il y a de jolis point de vue sur cette partie du parcours. Deux petits kilomètres de descente et c’est le ravitaillement en eau de Billieu (43.7 km et 1800 m D+). Très bonne idée de placer ici un ravitaillement car il reste 6.2 km et 150m D+ et pour certain cela peut vite faire une bonne heure de course, voire plus, surtout avec la fatigue de fin de course. Les 3 kilomètres suivant sont plutôt casse pattes avec des faux plats montants puis 1 kilomètre de descente et 2 kilomètres de plat.

Les deux derniers kilomètres pèsent dans les jambes, pas facile de courir et je pousse sur les bâtons une foulée sur 3 ou une foulée sur 4 et cela aide vraiment pour la propulsion et pour terminer en trombe!

Je termine en 6h03 ce 50 km. Je suis très heureux de ce temps sur cette course que je souhaitais courir à environ 8km/h. Tester mon état de forme pour la suite et ainsi appréhender mon objectif final cette année à savoir l’ultra trail des Coursière le 11 mai.

 

 

 

11 mars 2019

Dahu Trail - 34 km 2000mD+ Quand t'oublie ton sac...

QUAND T’OUBLIE TON SAC….

Tu passes pour un c.., enfin, c’est le sentiment que j’ai au moment où je m’en rends compte, sur le parking, dans la voiture et après être allé retirer mon dossard… Coup de stress ! Bon, faut que j’improvise…. Je décide de laisser mon sac de sport (que je n’ai pas oublié) à la consigne, au moins les clés de la voiture seront en sécurité… Il faut que je trouve une petite bouteille d’eau, au moins ça. Je demande au ravito et une dame me dit qu’il y en aura, mais c’est prévu pour après la course. Pas cool… du coup je cogite, et par chance, au milieu de la foule, je tombe sur mon sauveur, Guillaume, un collègue de l’association présent sur le 18km. Je lui explique ma galère et il me dit qu’il a une petite bouteille dans sa voiture alors nous fonçons pour la récupérer. Il était temps car le 34 km part dans 5 minutes, j’ai eu chaud !

Juste avant de partir je décide d’enlever une première couche, j’ai déjà chaud, n’ayant pas mon sac, j’attacherais le sweet autour de la taille un peu plus tard pendant la course.

Le départ est donné. Je suis dans les derniers, à côté de la Goélette qui passe par le parcours du 18 km. Je remonte tout doucement les coureurs et je sais que les 5 premiers kilomètres sont plats, cela permet de bien se chauffer. La première montée est très raide et elle est faite à la marche. Je me retourne ici car on a un joli point de vue sur les monts du Lyonnais et Lyon que l’on voit dans le fond. Après quelques méandres dans des bois, et un peu de route pour faire des transitions entre les chemins, nous arrivons dans le fameux Jurassic, la rivière en fin de compte. Cette année la portion est plus longue qu’il y a 2 ans (ma dernière participation) mais c’est très bien. Parfois boue cailloux ou sable, se passage n’est pas évident à négocier mais cela se passe bien. Dans la remontée je double beaucoup de coureurs qui sont déjà essoufflés, nous ne sommes qu’au 12e km. Une petite descente boueuse puis c’est un single glissant que nous empruntons à travers les bois.

J’ai déjà bu intégralement ma petite bouteille et nous arrivons heureusement au ravito du 14e km. Je fais le plein et prend le temps de m’alimenter. Il s’en suit une longue portion de route, ce n’est pas très agréable. Premier coup de mou au 15e km qui durera un bon moment, au 17e je demande à une coureuse le temps de course et le kilométrage, elle me dit que cela fait 1h47 que l’on est parti.

Le prochain ravito est au 26e km et il faut que je gère, malgré cela je continu de bien avancer et je continu de doubler pas mal de concurrents, je suis étonné de mon état de forme après mes 20 kilomètres couru la veille. Finalement ce trail d’Ozon se transforme plus en vrai course, qu’en course d’entrainement.

Du 17e au 22e j’accélère un peu le rythme et je continue de doubler. Le second coup de mou arrive. Le parcours reste très agréable sur cette portion et jusqu’au 26e km, de nombreux chemins et singles sont empruntés. Parfois, le profil devient plus compliqué, des montées sèches me fatiguent un peu plus. Enfin le second ravitaillement.

Je peine à remplir ma bouteille à cause de la vanne du bidon qui doit être bouchée et des coureurs commencent à pester, du coup je ne remplis que la moitié mais cela devrait suffire pour arriver au bout. Je bois bien et mange à nouveau pas mal de chose pour retrouver de l’énergie.

Sur la dernière partie je double encore quelques coureurs à l’agonit! Après une transition sur route, on entame la dernière partie nature de la course, une courte section dans la boue puis un faux plat montant et arrive la dernière difficulté du jour. Une bonne montée sèche dré dans le pentu ! Elle laisse des traces. La relance est difficile et je me fais doubler à ce moment-là. On traverse un champ et désormais cela descend, jusqu’à un single qui rejoint la route. Je sprint les 500 ou 600 derniers mètres pour avoir l’impression de tout donner.

L’arrivée se passe sous un beau soleil et c’est très agréable. On me tend la fameuse petite bouteille d’eau et j’en bois la moitié. Je finis en 3h27 presque du 10km/h je suis trop heureux de ce temps inespéré !!

Bilan de cette course sans sac (et pas en sac !!!)

  • Le parcours est top et le balisage aussi, on reste sur de longue portion sans voir de signaleur et l’on ne se perd pas.

  • Il y a de très belles parties, avec parfois de beaux points de vue sur les monts du Lyonnais.

  • Le seul bémol serait les quelques portions de route qui permettent de faire les transitions entre les chemins, mais dans les alentours je pense qu’il n’y a pas trop le choix.

Finalement après cet oubli de sac, je me pose la question sur l’utilité d’un Camel back sur ce format de course. La bouteille de 500 ml m’a permis de tenir tout au long de la course sans en souffrir. C’est clair qu’en été sous une forte chaleur certainement pas. L’entrainement continue pour l’ultra des Coursières en mai !

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité
Archives
Publicité