Marathon - Run In Lyon - 2017
La préparation.
Après avoir courue le Pilatrail et le trail de l’Etandard, je pense avoir le foncier nécessaire pour tenir les 3h30 qui sont mon objectif sur ce marathon.
3 semaines plus tôt je me fais mon semis marathon sur une route légèrement vallonnée à côté de chez moi en 1h46 avec presque 200m de D+, ce qui est rassurant pour ma part.
2 semaines avant une sortie longue de 3h00 vallonnée… On est traileur dans l’âme ou on ne l’est pas même pour la prépa d’un marathon !! ;D
Sans comptez toutes les séances de fractionnées et de seuils exécutées pendant les 6 semaines précédant le départ.
La dernière semaine je coupe vraiment pour faire du jus. Juste une petite sortie le mardi soir avec l’assoce afin de faire mouliner les jambes tout en retenue.
Le départ.
J’arrive une bonne demi-heure avant le départ officiel. Notre sas, le sas bleu est censé partir à 8 h 35 et je pense que c’était à peu près la bonne heure du top départ.
L’ambiance est bonne. Je n’ai jamais participé à une course avec autant de monde ! C’est assez impressionnant, oppressant, et paradoxalement stimulant.
Je suis très serein au moment du départ pas une once de stress et c’est tant mieux.
Le départ est donné, un flot impressionnant de coureurs se lancent. Après 2 km je dépasse le meneur d’allure du 3h30.
Je suis plus que bien. Pas évident de maintenir une allure constante le long des quais. Aux passages des ponts il y a toujours une bosse, et des ponts à Lyon, il y en a beaucoup !
Tout ce passe bien l’enchaînement des quais de la Saône jusqu’au pont de Collonge, puis demi-tour jusqu’au tunnel de la Croix Rousse.
A l’intérieur du tunnel, les choses changent, peut-être est-ce l’enfermement mais je sens mes jambes qui s’alourdissent peu à peu… j’ai l’impression que le tunnel est un long, très long faux plat montant dans ce sens… (17e km)
A la sortie, on enjambe le pont De Lattre de Tassigny puis on fait 2 km avant de rentrer dans le Parc de la tête d’Or.
Le moment le plus agréable me concernant, un peu plus naturel, protégé des bruits de la ville, je trouve qu’il règne ici un calme salutaire.
Par contre la sortie du parc du côté du boulevard Stalingrad pas cool du tous, on fait 300 – 400 m à côté des voitures qui passent vite à cet endroit pourtant limité à 50km/h.
C’est à ce moment-là que je croise une tête qui m’est connue de par les récits sur KIKOUROU, Mazouth, on échange quelques mots et je lui souhaite un bon marathon (déjà bien entamé, certes). Il est en pleine forme et il me laisse sur place. Puis on repique sur la cité Internationale, c’est plus calme.
Au kilomètre 25, un ravitaillement, il me vient une idée que j’applique lors des trails (surtout en été), me verser de l’eau sur les jambes. Et ça marche ! J’ai les jambes moins lourdes pendant quelques minutes et cela me fait le plus grand bien !
Ensuite c’est la longue partie sur les quai du Rhône jusqu’à Gerland. Cela se passe plutôt bien et j’essaie de résister au retour du drapeau des 3h30 qui me talonne.
Cette partie, le long des quais est plutôt sympa avec plein de gens qui nous encouragent et des fanfares, c’est agréable et cela casse la monotonie de cette longue ligne droite. J’arrive à relancer l’allure sur quelques centaines de mètres et je m’éloigne à nouveau du meneur d’allure des 3h30.
A partir du parc de Gerland (32e km) je commence à accuser le coup et juste avant le ravitaillement à côté du stade, le groupe « 3h30 » me dépasse (34e km), je pioche sérieusement. Sur le faux plat montant du pont R.Barre j’ai du mal à courir, il me semble une montagne mais je ne lâche rien !
Plus que 5 kilomètres.
Au 38 e km, je décide de tous lâcher, de relancer la machine, ce que je fais habituellement sur mes courses. Malgré mes jambes qui me font mal et sont au bord des crampes je tente le coup et ça marche. Juste avant l’arrivé les participants du 10 km nous encouragent, cela fais un bien fou pour terminer les quelques dizaines de mètre de ce marathon.
A l’arrivée j’ai les jambes tétanisées. Même si je ne suis pas au 3h30 je suis très content avec mes 3h 31 min et 43s. Et je ne regrette rien car j’ai vraiment tous donné pour terminer ce long effort !
La vidéo:
Run In Lyon 2017 - Marathon
https://youtu.be/PxoB68oOnng