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Mes trails et courses à pieds
3 octobre 2021

Trail du petit Saint Bernard - 40 km - 2300 mD+

Le fameux gateau-sport… J’en avais jamais mangé avant une course mais comme deux pros m’accompagnent aujourd’hui, je n’ai pas le choix, le petit dej’ est imposé ! (s’est pas très goutû à mon goût !)

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Avec Guillaume et guillaume, on arrive assez tôt sur le site de départ (7h20) et on a bien le temps de se cailler, car il fait 6°C et il y a un sacré vent, des rafales à 50 km/h sont annoncées. On se tient à l’abri le long de l’Hospice du petit saint Bernard jusqu’à l’ouverture du sas de départ.

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On est très serré dans le sas de départ et cela nous tiens chaud, et à 8 heures pétante c’est partit pour 40 km et 2300 m de dénivelé positif.

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Une longue file de coureur est devant nous mais aussi derrière nous. Un long faux plat montant pour s’échauffer pour commencer sur quelques centaines de mètre puis c’est la longue descente d’environ 8 km. Je me suis habillé chaudement, lors de la descente nous sommes à l’abri du vent et la température remonte. J’enlève vite le bonnet et le tour de coup. Puis lors d’une petite remontée la veste coupe-vent. Comme beaucoup de concurrent, nous sommes frais et on envoi quand même pas mal lors de cette descente, ça fait plaisir de courir tous simplement. On traverse une rivière puis on se tape un petit raidard qui fait vite chuter la moyenne !! En ayant repérer le profil de la course, je savais qu’à ce moment-là on devait reprendre un chemin en pente régulière jusqu’au premier ravitaillement au 16e km.

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Mais je suis très surpris de cette route interminable que l’on aperçoit au loin et qui trace une ligne discontinue tout le long de la montagne. En ce début de course ça met un petit coup au moral pourtant très haut à la base! Je fais pas mal de photos et de petit film lors de cette montée et je dois faire l’effort pour rejoindre Guillaume et Guillaume à chaque fois mais ça va pour l’instant. On court le début de cette montée peut être 1 kilomètre puis on alterne, puis on marche définitivement. Il y a malgré tous des portions de chemins qui s’inclinent un peu et il vaut mieux se ménager. Après 14 km, on vire sur la droite pour prendre la suite du chemin en lacet, cela grimpe bien sur un km puis c’est le ravito.

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On reste peut être 4 – 5 minutes puis on repart sur un vrais chemin cette fois et assez plat du coup on relance pour se réchauffer parce que à cette altitude il fait de nouveau froid. 500 m avant d’arriver au col des Chavagnes, on croise le premier concurrent du 60km, une flèche ! On croisera le second au niveau du col. Une bénévole nous dis qu’en face il y a le Mont Blanc… Bon ben fallait avoir une bonne imagination pour l’apercevoir car c’est le brouillard total.

On va passer désormais dans de nombreux pierriers entrecoupés de sentiers glissant jusqu’au col de la Seigne. On est dans le brouillard complet et parfois on voit à peine les petits drapeaux rouges qui font le balisage (à ce propos, BRAVO aux bénévoles pour la réalisation de ce balisage car il y a un nombre incalculable de petit drapeaux et cela doit être un sacré travail pour tous positionner).

Au col de la Seigne c’est littéralement la tempête, un vent très violent et humide nous pousse hors du col, on ne se pose même pas la question pour enchaîner dans la descente.

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Après quelques centaine de mètres le vent s’est beaucoup calmé et même le soleil fait parfois son apparition, ça réchauffe un peu et ça fait plaisir. Enfin une descente un peu technique et je retrouve pas mal de sensation. Avec l’utilisation de mes bâtons je me fais plaisir et je décide de la faire à vive allure. Guillaume me suit et Guillaume temporise un peu derrière ! 

Après 3 km, au détour d’un virage des bénévoles nous stoppent dans notre folle cavalcade pour nous indiquer la suite du chemin dré dans le pentu ! Dur dur de couper l’effort pour repartir à la grimpe. Je pensais avoir un peu de replat pour récupérer mais ce n’est pas le cas.

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Nous attaquons la montée du col de L’Ouillon et cette fois je ressens que cela va être difficile et c’est le cas. Certainement plusieurs facteurs font que je vais en baver. D’abord je ne pense pas avoir récupérer du TNP (71 km 1200mD+ d’il y a 15 jours), ensuite il y a l’altitude dont je ne suis absolument pas acclimaté, enfin le manque d’entrainement spécifique au dénivelé. Tous cela faits que j’ai vraiment du mal à progresser sur des pentes très accentuées.

Au cours de cette ascension je suis constamment essoufflé avec le cœur qui bas fort dans la poitrine. Ce n’est pas un sentier mais une succession de petites marche de terres souvent glissantes qui se présentent sous nos pieds. Heureusement que mes amis les bâtons sont là ! Mes arrêts « pauses-photos » me font du bien. Guillaume est partit devant et Guillaume et derrière moi à quelques mètres.  

 

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Au sommet on prend un peu le temps de récupérer, peut-être 3 – 4 minutes, puis on se lance doucement dans la pente pour relancer les jambes déjà bien meurtries. Il y a 4.5 km avant d’atteindre le ravitaillement du 31 eme kilomètre. Après quelques minutes les jambes se dégourdissent et comme la descente c’est mon truc je lance l’assaut, je sens le souffle de Guillaume qui embraye le pas ! Je trouve cette portion très ludique et même si je sais que je vais y laisser des plumes, je suis aussi ici pour me faire plaisir et je fonce jusqu’au ravito. Ici le paysage est magnifique dans le fond de cette vallée, surmontée de grands massifs montagneux. Le soleil pointe parfois le bout de son nez et on en prend vraiment plein les yeux !!

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Au ravito on prend le temps, il y a des Tucs et du bon fromage avec du bon pain en plus. Ca fait du bien. Je pense qu’on y reste presque 10 minutes, c’est assez long mais on a bien besoin de cela. Sauf Guillaume que je vois frétiller. On lui laisse carte blanche pour la dernière ascension et il n’attend que ça !

Avec l’autre Guillaume (  ) on prend notre petit rythme et on papote un peu jusqu’au pied du col, on a déjà pris 100 m. Je le laisse un instant pour une pause technique, mais je constate aussi qu’il a plus d’énergie que moi et de toute façon c’est chacun son rythme. On attaque donc le « MUR » de ce parcours. Le col de la Forclaz, 400 mètres de dénivelés positif pour 1.5 km. Ca fait presque peur, à tel point que lorsque je lève les yeux pour voir les coureurs gravir la montagne, cela me fout le vertige et me fait presque perdre l’équilibre. Du coup je me concentre sur le chemin.

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Les rafales de vents sont parfois assez puissantes pour me déséquilibrer, compte tenu de ma fébrilité et une fois de plus, mes battons me sauvent la vie !

Je progresse très lentement sur des pentes à parfois 25%, mais régulièrement. Je laisse passer pas mal de personnes ce qui me permet de faire des mini pauses et parfois je croise des coureurs encore plus mal en point que moi. Je n’ose plus lever la tête de peur d’avoir le vertige mais aussi de voir le chemin qu’il reste à parcourir, le chemin devient minéral et enfin le replat sur le haut de la montée pour finir de gravir ce col et cela fait du bien de marcher sans forcer. Les Deux Guillaumes sont assis et ils m’attendent, je feinte de ne pas les voir, jaloux de leur bonne forme en cette fin de parcours ! .

C’est partit pour 5 km et 400m de dénivelé négatif pour relier la ligne d’arrivée. Mes deux amis sont devant et j’ai du mal à tenir leur vitesse de progression, pourtant je donne tous ce que j’ai. Nous sommes parfois stopper par d’autres coureurs. En effet il est difficile de doubler sur cette sente à flanc de montagne et il faut souvent prendre des risques pour doubler. Enfin on rejoint une large piste à moins de deux kilomètres de l’arrivée, mais tout à coup, surprise un troupeau de vaches nous barre la route, nous sommes obligé de le contourné en descendant sur le bas-côté et je fais une sorte de cascade pour passer sous la clôture qui bloque les vaches.

Un dernier petit raidard et nous passons l’arrivée bras-dessus, bras-dessous et c’est un super sentiment hyper positif qui m’envahit et qui me fait oublier le temps de quelques secondes la fatigue et les douleurs.

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Je suis exténué et je mets de longues minutes à retrouver mon souffle après cette longue cavalcade des 5 derniers kilomètres. La seconde féminine du 60 km arrive quelques minutes derrière nous. Nous ne profitons pas très longtemps du ravitaillement de fin de course car il fait 6 degrés et du vent comme ce matin et nous avons tous très froid.

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Merci à tous les bénévoles de la course pour organiser cette belle course et merci à mes deux compères du jour Guillaume et Guillaume. 

 

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